La seule journée paisible, c'était hier...

Warhammer 40,000 est une dystopie couvrant un vaste univers se situant au 41e millénaire. Différentes factions s'agitent au sein de cet univers, notamment l'Imperium de l'Humanité, un empire totalitaire interstellaire, fanatique et décentralisé, qui rassemble la grande majorité de l'humanité depuis des millénaires et qui est la plus grande puissance militaire de la voie lactée ; les races en présence sont les Orks, les Eldars, les Démons du Chaos, les Tau, les Nécrons, les Tyranides et les Eldars Noirs.
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Lucius Aurelius
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Re: La seule journée paisible, c'était hier...

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Un observateur attentif aurait remarqué chez le lieutenant Galate une manie qui n’existait pas (ou quasiment) chez les autres pilotes d’aéronef de la marine : celle de pianoter sur le tableau de bord, de piétiner de la semelle sur le carré translucide du plancher qui se trouvait au niveau de ses pieds, ou encore de donner de brefs à coups de la tête dans le vide. Il y avait plusieurs raisons à cette gestuelle singulière : non seulement la jeune femme était une véritable pile électrique aussi capable de rester en place qu’un félirex domestique d’arrêter ses conneries, mais encore elle avait troqué son micro-vox pour ses écouteurs personnels. La musique hurlait dans ses oreilles un rythme endiablé qui correspondait à sa façon de croquer la vie, tout en ayant l’inestimable avantage de couvrir les vacheries que von Siskoye s’acharnait à leur vomir à la tronche par radios interposées.
Elle en était même à articuler silencieusement le refrain déchaîné de son groupe du moment lorsqu’elle surprit le regard torve que son navigateur, en la personne du capitaine Radja, lui jetait en coin. Sa bouche se referma avec un bruit coupable de poisson hors de l’eau et elle fit mine de se re-concentrer sur son pilotage.

En fait, Kaitlyn n’avait jamais été inattentive. Elle en était arrivée à ce point de pratique – agrémenté d’un soupçon de talent naturel – que pour les autres la spartiate pouvait très bien donner l’impression de n’avoir rien à carrer de l’aéronef, tout en ayant une conscience très précise de l’état actuel de son appareil. Ses yeux ne délaissaient jamais bien longtemps les écrans de contrôle de ses senseurs, vigilante quant aux moindres anomalies de basses ou hautes fréquences qui dénonceraient la présence d’un chasseur ou d’une créature comme le Chaos seul en avait le secret. De la même façon elle demeurait à l’affût de l’écran qui lui transmettait les échos entrants, ce qui laisserait à penser qu’un système ennemi serait en train de scruter la Valkyrie.

Et puis, elle avait un autre atout dans la manche. Ou plutôt dans les cervicales, implanté à même l’épais amas neural qu’elles protégeaient.

Une unité d’impulsion, incrustée aux nerfs et reliée à un filament synthétique qui s’enroulait autour des fibres organiques. Cette extension ressortait actuellement de l’iris couleur chair qu’elle avait à la base de la nuque et faisait le tour de sa poitrine, se glissait dans la manche et venait discrètement se greffer aux commandes du véhicule : il s’agissait d’un dispositif extrêmement rare et coûteux, jalousement conservé par les prêtres de Mars, une interface privilégiée entre l’Homme et la Machine. En un sens, Kaitlyn faisait plus que piloter la Valkyrie : son esprit courait librement entre ses circuits, et elle ressentait le fuselage presque comme s’il s’était agi de son propre épiderme. Les écrans qu’elle faisait mine de consulter auraient tout aussi bien pu être éteints, elle s’en serait pas mal moquée.

De telles augmentations n’étaient pas foncièrement interdites parmi les populations impériales, mais elles étaient bien assez singulières pour soulever des interrogations auxquelles l’aviatrice n’avait pas envie de répondre.
D’autant plus qu’elle n’était pas la seule dont bénéficiait la métisse, et les avis quant au cybernétisme étaient à peu près aussi variés dans l’Imperium que l’étaient les rayures d’une orchidée de Lacèdes.

« Bon alors. Quel est le plan ? » lança-t-elle soudain en pressant l’embout émetteur de son vox contre les lèvres, espérant détourner l’attention de son co-pilote vers un sujet autre que son manque de professionnalisme sur le fauteuil de pilotage. « Je vous lâche pas au-dessus du spatioport même, si ? »

Dans sa petite tête de bourgeoise aventureuse Kaitlyn ne se voyait absolument pas mettre le plus petit orteil sur le plancher des vaches. Elle tirait à la carabine avec la précision d’un cheval bourré, et puis mettre le nez hors de son habitacle climatisé n’avait jamais franchement fait partie du contrat opérationnel qu’elle s’imaginait avoie signé. Son détachement de la marine vers les régiments terrestres ne lui était apparu que comme l’occasion parfaite de parfaire ses compétences au maniement de petits aéronefs, et rien de plus.

Un coup d’œil par-dessus son épaule appuya la question qui venait de résonner dans toutes les oreillettes. C’était un spectacle cocasse que tous ces combattants entassés dans le ventre de la Valkyrie, chacun dans son carcan métallique semblable à ceux des antiques manèges de Terra et qui les maintenait solidement harnachés pour la durée du vol. L’une des militaires portait des entraves et paraissait bien petite, à la voir ainsi sévèrement encadrée par deux des soldats de Krieg. Elle se demanda quelle connerie l’intéressée pouvait avoir eu l’idée de faire pour se retrouver dans ce genre de configuration : Watson, son fidèle cervo-crâne médicalisé évidemment insensible aux quelques soubresauts de la carlingue, lui tournait autour dans un discret sifflement robotique.

« Remarquez, moi à votre place, ça me dérangerait pas » reprit-elle en se retournant d’un air suffisant. « On est comme ça, nous les Spartiates. On craint rien ni personne et sûrement pas le danger ! C’est presque con que je vous accompagne pas, mais si vous vous préparez bien ça devrait le faire, y a pas de raison. Pas vrai mon capitaine ? »
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Lucius Aurelius
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Les paroles du caporal la frappèrent durement. Il allait la tuer lui-même si elle 'recommençait ses conneries'. Mais, en même temps, elle n'avait fait que réagir instinctivement, comme on l'avait formée à le faire. Après tout, à l'entraînement, on les formait a s'entre-aider, a se soutenir les uns les autres. Elle n'avait jamais vue les Kriegs avant, avant qu'ils ne tuent le sergent. Elle ne pouvait pas savoir, elle n'avait fait que réagir comme tous auraient du le faire.

Mais non, elle n'aurait pas du. Et maintenant, le corps tremblant, elle semblait en état de choc. C'est sans résister qu'elle se laissa entraînée dans la Valkyrie, ne prononçant plus un mot. Elle se retrouva assise entre deux solides Kriegs, les mains entravées. Elle restait sans réaction, fixant ses bottes boueuses.

Puis elle récupéra le sens de l'odorat. Elle pouvait sentir l'odeur de la sueur, odeur rance, malodorante. Celle de corps mal lavés, malmenés par les événements récents. Avec cela, s'ajoutait l'odeur du sang, de beaucoup de sang. Son visage était maculé du sang du sergent, en plus. Et son uniforme, tâché de boue, était aussi souillé par le sang de divers de ses camarades. Puis il y avait une odeur d'urine, certains des soldats ayant du se souiller pendant la bataille. Mais le pire, c'était l'odeur de la peur. Pas seulement la sienne. Non, tous ressentaient cette peur, à un niveau ou un autre.

Puis les sensations lui revinrent. Elle sentit les corps des deux Kriegs qui l'encadraient, ce qui lui rappela aussitôt ses mauvaises expériences sur Alcatran. Son corps se mit a trembler violemment. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Elle ne pouvait plus respirer.

Respirer. Elle devait respirer.

Tremblante, elle hyper-ventilait, son cœur menaçait de lui jaillir de la poitrine.

Elle devait se lever avant d'être prise d'une véritable crise de panique, elle avait besoin d'un peu d'espace. Être coincée entre deux hommes, ainsi, ne l'aidait pas. Cela lui procurait un sentiment d'impuissance trop familier, lui rappelant ce qu'elle avait vécue sur Alcatran. Tremblant violemment, elle se mit a tirer sur ses liens, les larmes laissant des sillons propres sur ses joues.

"Respirer... Je.. ne peux... respirer!" fit-elle, la panique reconnaissable dans sa voix.

Elle tira plus fort sur ses liens, sans succès, puis leva les yeux vers l'un des Kriegs. S'il ne connaissait qu'un peu la psychologie, il comprendrait sa détresse et serait compatissant. Mais.. demander de la compassion a un Krieg? Elle avait plus de chance de faire sourire un Custodien! Elle continuait de tirer sur ses liens, paniquant franchement maintenant.

"Pitié!" s’exclama-t-elle. "De.. de l'espace... J'ai besoin.."

Ses yeux se révulsèrent alors et elle fut prise de convulsion, s'effondrant contre son siège..
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Lucius Aurelius
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Il faisait nuit, une nuit illuminée par les feux de foret et les explosions qui anéantissaient inexorablement la magnifique planète natale du première classe Tallgott, Taille venait d'apprendre le décès de Heta par vox, c'était le médecin en chef qui lui avait personnellement transmis la nouvelle, le colonel Gaagii, ami de longue date de la famille Tallgott, c'était cet homme qui soignait la fratrie de la jeune femme avant qu'elle ne rejoigne le quarantième régiment d'Elona. Taille lui avait demandé de prendre soins des derniers survivants de son escouade et de la prévenir si il le pouvait au moindre problème. La douce Naya quant à elle n'était pas encore sortie du coma du à l'explosion du dernier transporteur que la jeune femme avait vue, néanmoins son pronostic vitale n'était pas engagé il lui fallait juste un peu de temps pour se réveiller cependant il était déjà trop tard pour revenir en Arrière au chevet de ses amis, la jeune première classe séchât ce qui ressemblait à une larme mêlée de sang et de boue.
Accompagnée d'Anoki, ils étaient déjà dans une Valkyrie qui filait en direction du Spatioport Primaris.

Les deux jeunes Eloniths avaient rejoints spontanément le petit groupe de soldats formé par le Capitaine Radja en vantant légèrement les facultés innée qu'avaient les Eloniths pour ce genre de missions d'avant-garde, en effet la grande majorité des fondations de régiment sur Elona portaient sur les troupes d’appoint, spécialisés dans la reconnaissance et réputés pour leur furtivité et leurs prouesses en infiltration notamment grâce à leurs fameuses capes de camouflage recouvertes de caméléoline.

Taille était restée silencieuse pendant le vol, occultant l'ambiance pesante et les braillement qui provenaient de l'avant de l'appareil. Elle avait dans un premier temps profité du répit pour consulter sa tablette de donnée afin de mémoriser les plans du Spatioport Primaris, son compagnon rescapé était lui aussi resté silencieux, zieutant les plans pour s'en imprégner aussi au maximum.

Une fois satisfaite, elle rangea sa précieuse tablette dans son étui, puis sortis sa dague Waban de son fourreau afin d'en éprouver le double tranchant, le crève-cœur se devait d’être prêt à châtier les ennemis de l'empereur, une fois apaisée la belle Elonith étudiât rapidement du regard les membres de l'équipage, composé totalement de xenos, étrangers à la planète autrefois verdoyante, se demandant si elle pouvait compter sur ces hommes et femmes le moment venus...
Mais la jeune femme se consolât lorsque son regard se posât sur les deux Haranoki, ces derniers étaient ressemblant de par leur comportement aux Elonith, ce qui adoucit sa tendance à abhorrer les autres descendances de l'imperium. Aussi, elle n’hésitât pas à les saluer de la tête, puis sentant que la destination se rapprochait elle fermât les yeux pour accommodé sa vision à l'obscurité invitant Anoki à en faire de même.
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Lucius Aurelius
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Comparé au reste de la journée, le voyage en Valkyrie ne fut au final pas si désagréable que ça aux yeux du caporal. Ici, pas de bombardement, pas de tentatives douteuses de mutinerie, et encore moins de boue : il n'y avait pas à dire, cela ressemblait presque à un vrai petit coin de paradis. Presque, c'était là le mot important.

Comme une certaine partie des soldats présents, Aestaban n'avait pas été très enchanté d'être réaffecté aussi rapidement à une autre mission. La dernière retraite lui laissait un goût LÉGÈREMENT amer dans la bouche, et s'il s'était, comme d'habitude, contenter de grogner sans pour autant contester les ordres, autant dire qu'il n'était pas franchement de bonne humeur. Et visiblement, il était loin d'être le seul à avoir les nerfs à vif ...

Cela faisait, en effet, maintenant quelques bonnes minutes que le Colonel Von quelque-chose c'était mit à leur gueuler dessus, n'arrangeant en rien l'ambiance peu festive du coin. Honnêtement, il aurait été un peu ingrat pour l'Alcatran de se plaindre d'un tel comportement. C'était le Colonel Sanders (ou quel que soit son nom) qui les avaient tiré de ces foutus tranchées, et sans ce brave monsieur dont il ne parvenait jamais à retenir le patronyme, il serait sans doute mort à l'heure qu'il était. S'il y avait bien une qualité que le jeune homme avait acquise durant son enfance sur Alcatran, c'était celle qui constistait à savoir quand fermer sa gueule, aussi décida-t-il de passer outre la gène occasionnée par son supérieur, et ce malgré son énervement.

Occupé à rechercher tant bien que mal le nom du Colonel, histoire de ne pas se faire taper sur les doigts si un officier venait à remarquer son manque d’intérêt pour leurs personnes, le soldat fut vite tiré de ses pensées lorsqu'une petite voix un peu trop nerveuse à son goût se mit à raisonner dans son oreillette. De ce qu'il comprit, c'était la pilote qui s'exprimait. Surement pas une Alcatran, vu l'accent, d'autant plus qu'elle se présenta fièrement comme une "Spartiate" quelques secondes plus tard. Jamais entendu parler, mais bon, pourquoi pas. Un peu d'exotisme ça ne pouvait pas faire de mal.

Sans doute que la jeune femme déblatéra ensuite des propositions de plans très intéressants pour éviter qu'ils finissent tous en passoire, mais Aestaban ne l'écouta absolument pas. Déjà parce qu'en bon paresseux, et bien qu'il ne douta pas qu'il aurait été capable d'élaborer un plan décent si l'envie lui en avait prie, il n'avait pas du tout la motivation pour parler stratégie ; et surtout, parce qu'il était trop occupé à regarder, la mine dépitée et les yeux ronds comme des soucoupes, Tamblyn en train de convulser sur son siège. Oh bordel....

Non, mais réussir à être un boulet à ce point ça devait être une forme d'art, au fond... une prestation artistique grandiose, une manipulation exemplaire de ses émotions, un plan complexe dont Aestaban était l'observateur privilégié. On pouvait presque dire que cette œuvre avait été faite pour lui ! Comme si la recrue semblait déterminer à appuyer minutieusement sur chacun des éléments capables de le mettre en rogne. Il en était presque impressionné, à ce niveau.

Il hésita pendant quelques secondes à utiliser le Vox pour répondre à la "Spartiate", mais il était à peu près sûr que proposer, comme plan, de larguer Umah en tant que bombe sur les positions ennemies n'était pas une idée qui recevrait une large approbation. Aussi se contenta-t-il de cacher son plan de génie au reste du groupe, et d'attendre patiemment qu'un des Krieg ait la merveilleuse initiative de coller une droite à la jeune fille. Il ne manquait plus qu'à espérer que tout les membres de l'escadron ne soient pas du même acabit que celle-là...
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Lucius Aurelius
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Segmentum Pacificus, Elona, Spatioport Primaris, 999.M41. 23h20.

L’heure était venue. Le lieutenant Galate entamait le protocole de descente vers le spatioport. Malgré des appels vox répétés, rien ne filtrait du port spatial. Tout semblait éteint, mort, à Primaris. D’aspect extérieur, tout semblait presque normal. Le bâtiment et ses alentours avaient été épargnés par les bombardements. Rien n’était brisé, rien n’était abimé. La seule chose étrange était le manque d’activité. En temps normal, le spatioport grouillait de gens et de vaisseaux. Hors là, il n’y avait personne, peu de vaisseaux, pas de véhicules, pas d’employés sur les plages d’embarquement, rien. Seul les lumières extérieur qui éclairaient la façade étaient encore en service. Tout cela était plutôt inquiétant, mais les ordres étaient les ordres, ils ne pouvaient faire marche arrière.

Alors que tout le monde discutait stratégie après l’impulsion de Galate, deux personnes gardaient le silence. Le lieutenant Djamena ne semblait vraiment pas apprécier la Spartiate. Putain de bourgeoise de merde, put-on entendre entre deux marmonnements inaudibles. Quant à Ali Radja il gardait le silence pour une raison inconnue. Kaitlyn était un peu perturbé par le mutisme de son supérieur. Sans indication de sa part, elle avait décidé d’amorcer un atterrissage sur zone. De toute façon, elle avait dit qu’elle les lâcherait au-dessus du spatioport seulement pour détendre l’atmosphère. Elle n’avait jamais pensé à ça sérieusement. Espérons que Radja l’avait compris dans ce sens.

Elle n’eut pas à poser de nouvelles questions au capitaine car ce dernier se décida à sortir de son silence lorsqu’ils entrèrent dans la dernière phase de l’atterrissage.

- Je crois que vous n’avez pas vraiment compris la situation et la mission actuelle, Lieutenant. Il n’est pas question pour vous de nous déposer et de repartir au camp Giordano. Vous venez avec nous. La mission vous inclus. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, cette mission à deux issues. Si nous réussissons nous avons une chance de foutre le camp de cette planète. Mais si nous échouons, c’est la mort. La mort pour nous et pour tous les gens de cette planète encore en vie. Nous ne pouvons donc échouer. Et c’est pourquoi nous avons besoin de vous dans le spatioport. Chaque soldat à son rôle à jouer. Terminé, conclut le capitaine Ali Radja dans un crachotement de vox.

Le reste de descente vers le spatioport se fit dans le calme. Von Siskoye s’était tût, ravi de la discussion stratégique qui s’était organisée dans la Valkyrie. Radja regardait devant lui, à travers la verrière en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure. Tous les autres militaires étaient plongés dans leur réflexion ; certains priaient, d’autres réfléchissaient. Seul le groupe des Death Korps s’agitait autour de la seconde classe Tamblyn qui ne s’était toujours pas remise de son malaise. Anatoli commençait à avoir sa claque de cette bleue qui ne servait à rien à part à les ralentir. Pourquoi Siskoye avait choisi une telle épave pour cette opération ? Il y avait plein d’autres militaires bien plus valeureux qu’elle, au camp Giordano. L’opération était d’une importance ultime, la vie de tous les impériaux de cette planète tenait entre leur main, et …. Sisokoye avait choisi cette fiotte pour faire partie de ce groupe. Pourquoi ? Armant une mandale monumentale en direction de la joue de Tamblyn, il fut arrêté in-extremis par le bras du caporal Borodine.

- Rien ne sert de l’amocher, j’ai ce qu’il faut, dit le caporal Alexei Borodine en sortant de son paquetage un masque respiratoire aux sels d’ammonium.

Le regard d’Anatoli à direction d’Alexei était d’une noirceur extrême. D’où ce caporal se mettait en travers de son chemin pour aider une morveuse incapable de faire quoique ce soit ? Malgré sa colère, il laissa faire son caporal. Ce dernier n’avait finalement pas tort. Mieux valait une mauviette en bon état, qu’une mauviette en mauvaise état ! Les soins de Borodine portèrent rapidement leurs fruits. Alors que la carlingue vibrait de façon infernale, la seconde classe Umah Tamblyn émergea de son malaise. Elle semblait dans un état second, mais reposée et en parfaite santé. Une fois que Borodine en eut fini avec elle, Anatoli souleva violemment la jeune femme et la plaqua dans son siège avant de lui attacher sa ceinture de sécurité.

-Putain, on dirait que je m’occupe d’une gosse, marmonna l’adjudant-chef excédé.

Plus rien de notable ne se passa jusqu’à ce que les patins de la Valkyrie se posent sur le revêtement d’une des plateformes d’atterrissage du spatioport Primaris. Lorsque les moteurs de la Valkyrie se turent, tous les militaires à bord restèrent silencieux, coupant leur souffle, comme si ils s’apprêtaient à se faire trouer le corps d’un instant à l’autre par des tourelles automatiques reconditionnées par les envahisseurs. Après plusieurs secondes, rien ne se passa. Ali Radja en profita pour s’adresser à ses militaires, l’air sombre.

- C’est l’heure.

Les dix-sept occupants de l’aéronef descendirent en silence en file indienne, armes aux poings, prêts à neutraliser la moindre menace se pointant devant eux. Par chance, aucun ennemi ne semblait se manifester. Primaris était extrêmement calme et hormis la pluie, rien n’était audible. Une fois les premières vérifications de sécurités faites, le groupe s’engouffra véritablement dans le spatioport et dans ses dédales de couloirs. Taille Tallgott et les deux Haranoki passèrent devant en éclaireur. Leurs qualités de reconnaissance étaient assez bonnes pour prévenir le moindre danger. La voie était libre. Contrairement à l’extérieur qui était généreusement éclairé, l’intérieur était sombre et lugubre. L’électricité semblait avoir été coupée. Tous allumèrent les lampes fixés sur les rails de leurs armes. Les deux Haranoki mieux équipés que le reste, allumèrent leurs amplificateurs de lumière résiduelle.

- RAS, signala Marcus au capitaine Radja par vox.

Enfin à l’abri de la pluie et des envahisseurs, les gardes impériaux se regroupèrent dans un espèce de grand hall d’accueil autour du capitaine Radja qui s’apprêtait à parler.

- Nous n’avons aucune indication sur le niveau de menace à l’intérieur du spatioport. Ce qui est sûr c’est que quelque chose est anormal. Notre premier objectif ici est d’enquêter sur la menace. Ensuite nous devrons la neutraliser ou la canaliser. Ensuite notre deuxième objectif, le principal, est de sécuriser le spatioport et d’organiser la fuite de cette planète. A cet effet, le colonel Von Siskoye à déterminé deux cibles. La première est la salle de contrôle situé au 5ème étage de Primaris, et la seconde est la plage d’embarquement Magenta situé au dernier étage. Vous remarquerez que cette opération est du quasi suicide et que même si celle-ci réussi, il faudra ensuite réussir à percer le blocus spatial autour d’Elona. Il faudra faire preuve de courage et de ruse pour atteindre le saut Warp de la planète. Afin de maximiser nos chances et faire rapidement nous allons nous séparer. Les groupes de reconnaissance ont déjà été définis par le colonel. Le lieutenant Djamena prendra le commandement du premier groupe. Elle aura sous ses ordres, Geist, Tamblyn, Sextus, Tallgott, Anatoli, Kiril et Galate. Je prendrais le commandement du deuxième groupe.

- Pour faire honneur à votre grade de lieutenant, et bien que je ne vous laisse pas le commandement du premier groupe ; Kaitlyn, je vous laisse décider de la zone que vous voulez sécuriser ? La salle de contrôle, ou Magenta ?

Avant que le lieutenant Galate réponde, Aïcha Djamena maugréa une phrase du genre : Encore un de ses privilèges de bourgeoise de merde. Djamena l’avait dite assez fort pour que tout le monde puisse l’entendre. Néanmoins personne ne réagit, pas même les sanguins Death Korps de Krieg.

Constatant de la dissension dans le premier groupe de reconnaissance, Radja laissa Galate réfléchir et attira Geist et Anatoli vers lui afin de leur toucher deux mots. Personne hormis les deux hommes n’entendit ce que le capitaine leur chuchota. Revenant vers les soldats qui s’étaient déjà scindés en groupes, Radja reposa sa question à la spartiate.

- Alors ? Vers ou vous dirigez-vous ? Le temps presse.

Une fois cette décision prise, ils prirent des chemins différents et s’engouffrèrent dans le spatioport Primaris, toujours aussi calme. Quelle menace couvait dans ce lieu lugubre?
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Lucius Aurelius
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Post de Pnjisation de Kaitlyn Galate

C’est vers la plage d’embarquement Magenta que se dirigea le groupe de Kaitlyn Galate, après que cette dernière ait rabroué le caquet du lieutenant Djamena. La relation entre les deux femmes se dégradaient et elles ne purent se crêper le chignon que grâce à la présence intimidante d’Anatoli qui toisait les mégères de son regard torve.

Rapidement le groupe fut englouti par l’obscurité du spatioport Primaris. Tous les soldats avançaient prudemment, leurs armes levées, à l’affut de la moindre menace. Kaitlyn Galate marchaient en queue de peloton, selon elle en raison de ses qualités médicales. Il ne pouvait avoir de meilleures raisons pour Aïcha Djamena de railler le lieutenant spartiate issu de la bourgeoisie. Bien heureusement Anatoli veillait au grain et évitait tout débordement. Djamena devait conserver son autorité au sein de l’escouade.

Sans électricité dans le bâtiment, les ascenseurs du spatioport étaient hors-service. C’est pourquoi le groupe s’approchait des escaliers qui menaient à l’étage supérieur, le second niveau.

L’escouade restait groupée, et seul Sextus et Tallgott étaient partis en éclaireurs à une vingtaine de mètres des autres. Pour l’instant le calme régnait dans les sombres couloirs du spatioport. Pour combien de temps encore ?
Kaitlyn Galate est en pause, mais elle restera intégrée à l'aventure sous la forme d'un PJ que j'intégrerais à mes futurs posts.
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La jeune femme resta dans les vapes pendant un moment, ignorant tout de ce qui ce passait autour d'elle. Elle ne voyait donc pas l'air écœuré de certains des soldats, ni la frustration sur leurs visages. Non, elle était juste trop dans les vapes, complètement hors jeu. Du moins, elle l'était pour le moment.

Quand le soldat de la Death Korp lui plaqua un masque sur le visage, la jeune femme se réveilla, tremblant quelques secondes de plus avant de ce remettre. Elle comprit qu'elle venait d'avoir une autre de ses 'crises'. Habituellement, avant qu'elle ne soit enlevée par les soldats, c'était sa 'mère adoptive' qui l'aidait dans ces moments-là. Mais elle n'était plus avec elle, elle avait été enlevée par les recruteurs de la Garde Impériale et avait été forcée de s'engager, d'ou sa présence sur cette planète, avec ces gens qu'elle connaissait a peine.

Elle reprit donc rapidement conscience de son environnement, tandis que le soldat la plaquait contre son siège pour lui attacher sa ceinture de sécurité. Bonne idée, car elle n'avait sûrement pas été réveillée simplement pour se faire balancer d'un côté à l'autre de cet engin.

Elle resta silencieuse durant tout le trajet, jusqu'à ce que l'engin se pose et que tous doivent se lever et descendre. Sans un mot, elle prit place parmi les autres soldats, descendant en file indienne avec eux, son arme à la main, regardant le sol, honteuse de sa crise. Puis elle secoua la tête et décida de ce concentrer sur son boulot, pour ne pas ce prendre un tir. Alors elle inspecta les environs, jusqu'à ce que la zone soit déclarée sécurisée, malgré la pluie qui lui coulait dans le visage et réduisait son champ de vision.

Elle suivit ensuite les autres alors qu'ils entraient dans le spatioport, serrant nerveusement son arme. Elle savait qu'elle devait vite se rétablir, car sa vie dépendrait peut-être de ses réflexes, et celles de ses compagnons aussi. Alors elle regarda le soldat qui l'avait aidée pendant une seconde.

"Je suis désolée, monsieur." dit-elle. "Ce qui est arrivé ne se reproduira plus."

Elle hocha la tête puis se mit en position, dans le groupe auquel elle était assignée, et suivit les autres, son arme levé, sur ses gardes. Agissant ENFIN comme un soldat de la Garde Impériale.
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Les objectifs avaient enfin été révélé ainsi deux groupes avaient été formé pour les mener à bien.
Une fois de plus le destin avait séparer les Éloniths, cependant Taille quittait son compagnons rassurée après s’être préparer tout le temps qu'avait duré le voyage, mettant ainsi le maximum de chance de leur côté.
Le soldat Tallgot avait bien fait de préparer ses yeux avant l’atterrissage car les trois-quart de l'équipage pinaillèrent légèrement à son goût pour se regrouper, la première classe mit ce temps à profit en attendant les traîne-savates. Taille se penchât pour s'enduire les mains du mélange de boue, puis l'appliquer sur son visage, afin de cacher chaque parcelles de peau que sa cape de camouflage ne couverait pas, elle n’oubliât pas de barbouillé de fange sa longue dague argentée.
Les Haranoki qui les suivaient de près contemplaient les deux Éloniths se tartinant de crasse d'un œil hébété.

- Chez nous c'est réglementaire, c'est le genre de détails qui peut vous sauver la peau sergent. fit elle en l'invitant d'un geste.

Le sergent Sextus se contentât de lui répondre négativement de la tête, cependant taille notât l’indécision au fond des yeux du Sous-officier qui la contemplait, ce qui fit sourire la jeune femme.

Après le rapide briefing sur l’itinéraire à suivre le groupe de Taille se lançait en direction de la plage d'embarquement, Avec un flegme typiquement Élonith l’éclaireuse se déplaçait dans les coursives d'un pas sure et léger guettant le moindre obstacle, la moindre menace pouvant ralentir le reste de son groupe qui la suivait.
Elle était accompagnée par le Sergent Sextus, pour le moment l'Haranoki remplissait parfaitement son rôle d'éclaireur malgré son équipement beaucoup moins léger que la jeune femme.
La guide se déplaçait en tête de l'escouade à une vingtaine de mètres en avant, agile comme un Larisel, le sergent avait rapidement compris les bases de l'argot silencieux que partageaient les Éloniths et le début de la reconnaissance de l'astroport se déroulait convenablement, aucun ennemis à l'horizon aucun amis non plus, rien du tout...
Ou était donc passer le personnel de l'astroport ? il n'y avait aucune trace de vie et cela rendait Taille nerveuse, cela ne lui plaisait pas.
Il y avait quelque chose de pas net dans cet édifice et son petit doigt lui disait que ça n'allait pas tarder à leur tomber sur la gueule, d'une façon magistrale...
Taille ferait son possible pour que la mission soit un succès, avant de poursuivre le chemins vers le deuxième niveau de l'astroport Taille leva la mains et arrêtât son groupe.

communication vox:
- A partir de maintenant plus de communications. chuchotât-t-elle dans son oreillette.
- Je monte les escaliers donc vous n'aurez plus de visuel, si je tape un coup sur mon oreillette vous avancé si je tape deux coup c'est que c'est la merde.

Sur ses gardes, sa cape caméléoline recouvrant son corps le soldat, Tallgott se lançât prudemment dans les escaliers qui menaient à l’étage supérieur, là encore il n'y avait aucune traces de combats.
Pour la première classe Tallgott ce n'était pas une raison pour abandonner la prudence et tel une ombre elle émergeât au second étage de l'astroport...
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Lucius Aurelius
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Re: La seule journée paisible, c'était hier...

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Qu'on ne se le cache pas, Aestaban n'avait jamais été quelqu'un de très spirituel ou d'intellectuel. Si on pouvait lui trouver une certaine débrouillardise, son manque d'éducation, sa paresse ainsi que son caractère revêche le rendaient bien souvent complètement insensible à toute forme d'apprentissage. Lorsqu'il échouait, au lieu d'apprendre de ses erreurs ou d'essayer de nouvelles techniques, il se contentait bien souvent de refaire exactement la même chose avec plus de brutalités et de convictions, jusqu'à ce que cela fonctionne finalement ! Une vraie tête de mule, en somme, qui n'admettait que très rarement qu'il pouvait faire fausse route. En règle générale, du moins, car pour une fois, le jeune homme devait bien admettre s'être complètement trompé : Anatoli était, en fait, un gars tout à fait génial.

L'amitié, ce n'était qu'un ramassis de conneries : pour créer une vraie relation, la haine se révélait un moyen assurément plus efficace. Geist ne pouvait pas supporter Tamblyn, et voir un homme aussi désespéré que lui à l'idée de devoir s'occuper de cette gamine réchauffa son cœur de brute épaisse. Et pourtant, ce n'était pas franchement bien partit. Pas que le membre de la Death Korp lui ait fait quoi que ce soit de répréhensible. En fait, il leur en était même plutôt reconnaissant de lui avoir éviter de retourner dans ces foutues tranchées. Non, la raison de son mépris était aussi ridicule qu'enfantine : il n'aimait tout simplement pas son prénom. Sérieusement... Anatoli ? Avait-on jamais vu un patronyme plus ridicule qu'Anatoli ? Il était tout simplement très difficile pour le Caporal de prendre son compagnon au sérieux avec un tel nom, aussi idiot que cela puisse paraître. On pouvait bien juger d'autres personnes sur leur ethnie ou leur classe sociale, après tout : alors pourquoi pas sur leur prénom ?

Mais il était prêt à passer outre, d'autant plus que l'empereur lui-même semblait s'être mis en tête de les rapprocher. L'arrivée à Primaris fut ainsi plus calme que l'Alcatran ne le prévoyait, ce qui n'était, après tout, pas pour lui déplaire. De manière assez suspicieuse, il n'y avait aucun ennemi à l'horizon : la zone semblait, pour ainsi dire, complètement déserte, si bien que le capitaine Radja décida de scinder le groupe pour explorer plus efficacement la zone, et atteindre les objectifs qu'ils s'étaient fixés. Celui dans lequel eut le bonheur de se retrouver Aestaban semblait au premier abord aussi hétéroclite que dysfonctionnel. Entre les disputes constantes de cette pilote hyperactive et de Djamena, les locaux qui préféraient partir seuls en éclaireur, et la présence forcément handicapante de Tamblyn, autant dire que ce serait déjà un joli petit miracle s'ils parvenaient tous à rester intact avant de parvenir au dernier étage.

Et visiblement, il n'était pas le seul à en être arrivé à cette conclusion. À peine eut-il le temps de mettre un pied au sol que lui, ainsi qu'Anatoli, se firent interpeller par Radja. Au début, le Caporal s'inquiéta légèrement des remontrances que pouvait lui faire le capitaine. Sachant que l'Alcatran s'était lui-même quelque peu emporté contre Umah, et que le membre de la Death Korps avait été in-extermis arrêté dans sa tentative de lui mettre une claque en pleine figure, il semblait plutôt logique de suspecter que leur discussion soudaine aborderait ce sujet. Mais finalement, il n'en fut rien. Bien loin de les engueuler comme il aurait pu s'y attendre, Radja les félicita tous les deux, les qualifiants au passage de "militaires courageux, intelligent, loyal, honnête et juste", ce qui fit presque rire l'intéressé. Courageux, sans doute ; intelligents, quand il en avait envie ; loyal, certes, mais plus par facilité que par véritable volonté ; honnête, un peu trop ; mais juste ? Autant dire que c'était bien la première fois qu'on le qualifiait ainsi.

Toujours est t-il qu'en vertu de ces "qualités", les deux soldats furent choisit par leur capitaine pour une mission de la plus haute importance : garder le calme dans le groupe, et éviter de potentiels insubordinations à l'encontre de Djamena. Voilà donc qu'ils se retrouvaient à devoir jouer les commissaires, en somme. Honnêtement, Aestaban était plutôt mitigé vis-à-vis de cette nouvelle responsabilité. L'idée de devoir tenir cette garderie en état de marche ne l'enchantait pas spécialement, mais il n'était pas dans son style de désobéir aux ordres, alors pourquoi pas. D'autant plus qu'Anatoli, quant à lui, semblait prendre la tâche particulièrement à cœur, ce qui lui facilitait une partie du travail.

Il aurait bien aimé pouvoir faire la discussion avec son nouveau meilleur ami, mais mieux valait rester discret dans les sombres dédales du spatioport. A l’affût d'un signal de l'Elonith partit en reconnaissance (une certaine "Tallgot", s'il avait bien compris), il se contenta donc de suivre le reste de l'équipe, son fusil laser sur l'épaule, prêt à intervenir au moindre signe de conflit.
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Lucius Aurelius
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Re: La seule journée paisible, c'était hier...

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Segmentum Pacificus, Elona, Spatioport Primaris, 999.M41. 00h00.

La tension était palpable. Tallgott et Sextus avançaient avec une prudence extrême. Le Harakoni visait nerveusement tous les angles du bâtiment à la recherche de la moindre menace. Quant à l’Elonith elle serrait sa dague Waban à s’en faire blanchir les phalanges. Derrière eux, le silence était total. Ni les jérémiades des deux pintades, ni les grognements d’Anatoli n’osaient interrompre ce moment angoissant.

Retenant leur souffle, Taille et Sextus arrivèrent au deuxième étage sans encombre. Le second niveau était lui aussi étrangement calme, il n’y avait ni bruit ni personne dans les immenses couloirs.

Continuant leur stressante ascension au cœur du Spatioport, ils débouchèrent sur le troisième niveau. Lui aussi était d’un calme étrange et perturbant. Mais une chose était différente ici, l’air ne semblait pas aussi sain. Une odeur forte et metallique flottait dans l’air. Le sang, cette suggestion parvint instantanément à l’esprit de Taille. Il y avait eu des combats et surement des morts ici, ça ne faisait aucun doute. Les deux soldats en tête se regardèrent dans les yeux avant de se raidir et de redoubler d’attention. Il s’était passé quelque chose ici, et si c’était une menace, ils avaient besoin de soutien. Une minute plus tard, le reste de l’escouade qui restait depuis le début à distance de sécurité, arriva au second étage et sécurisa la zone à proximité des escaliers. Une fois cela fait, tous eurent la même réflexion. Le sang ne venait pas de cet étage, mais de celui du dessus, le quatrième étage. Une fois encore, les militaires se regardèrent tous dans les yeux, comme si ils demandaient la permission de quitter cet endroit maudit. Mais au fond d’eux, ils ne voulaient rien de plus que de gagner du temps, préserver le peu qu’il leur restait avant d’avancer au-devant de la cause de tout ce sang.

Taille et Sextus montèrent les marches de l’escalier vers le quatrième étage, une par une. Jamais la tension n’avait été aussi forte. Rien, aucun indice ne pouvait leur permettre de définir la menace qui rodait dans les ombres du spatioport. Pour le savoir, ils allaient devoir aller à sa rencontre. Du moins, c’est ce que les plus valeureux d’entre eux essayaient de se persuader. Car tous savait qu’une autre option était possible. Ce monde soumis aux assauts du Chaos était condamné, et surement plus rapidement que ce que le haut commandement pensait. En conséquence il était bien plus aisé, de courir vers les baies d’embarquement que de sécuriser le spatioport en vue d’une évacuation de masse. Certes, le blocus spatial était encore d’actualité, mais la fuite était la moins dangereuse des options. C’était dire le merdier de la situation.

Doucement mais surement, Taille et l’Haranoki se hissèrent jusqu’au quatrième niveau. Et lorsqu’ils y arrivèrent, le spectacle qui les attendait leur glaça le sang. C’était un véritable carnage. Des corps de militaires, d’honnêtes gens de l’Administratum et de fidèles membres du Mechanicum avaient été saccagés. Leur corps avait été déchiqueté par des munitions de gros calibres. Ainsi gisaient au sol, des membres, des viscères et du sang vicié par les fluides mécaniques qui s’écoulaient des corps détruits des serviteurs du spatioport.

Les deux éclaireurs n’eurent ni le temps de s’émouvoir ni de réfléchir car leur sang ne fit qu’un tour lorsqu’ils entendirent le bruit si reconnaissable d’une tourelle automatique verrouillant une cible. Sans un cri, ni une parole, les deux militaires détalèrent vivement vers l’une des salles proches, au moment où les deux fulgurants de la tourelle automatique lâchèrent un torrent mortel de bolts sur l’endroit où ils s’étaient tenus à peine trois secondes auparavant. Sans leur vivacité et leurs talents d’éclaireurs, il en aurait été fini de la vie de la première classe Tallgott et du sergent Sextus. Arrivant en trombe dans une pièce qui servait visiblement de bureau administratif, les deux militaires se couchèrent au sol, tandis que les vitres explosèrent en mille morceaux au contact des bolts en adamantium de la machine infernale. Qu’est-ce qu’il se passait ? N’étaient-ils pas censés être en terrain allié. D’ailleurs, la tourelle n’était pas la vraie menace, la vraie menace était celle qui avait reprogrammé cet automate. Visiblement l’objectif n’était plus de sécuriser Primaris, mais de le reprendre aux mains de l’ennemi.

Ayant entendu les rafales de bolts, le reste de l’escouade postée en retrait monta les escaliers quatre par quatre et se mit en position de tir afin de stopper l’engin infernal. La tourelle semblait tellement préoccuper à arroser les éclaireurs, qu’elle ne vit pas les renforts arriver devant elle. Quelques grenades antichars furent lâcher et dans la panique, seul celle de la cheffe d’escouade fit mouche. Après une forte explosion qui jeta tout le monde à terre, la tourelle se mit à fumer et un intense grésillement émana de ses câbles d’alimentations.Malgré tout, la machine était encore pleinement opérationnelle et elle avait même repositionné ses armes vers les intrus qui s'en prenaient à elle. Avant que celle-ci puisse faire feu, empli de professionnalisme et de précision, le caporal Geist acheva la tourelle fumante d’un tir précis dans le pod d'optronique situé sur le bas de son capot. Au vu des conditions de stress extrême, ce tir avait été si superbe qu’un rictus d’étonnement et de respect naquit sur le visage buriné d’Anatoli. Le caporal attisait la curiosité de l’adjudant-chef de la Death Korps, ce qui semblait ne pas déplaire à l’intéressé.

Se relevant au milieu des morceaux de verre et de plastobéton, les deux éclaireurs rejoignirent leur escouade, indemne, mais choqué. La mort n’avait pas été loin de les rappeler à elle. Alors qu’ils rejoignaient le reste de l’escouade devant la carcasse encore fumante de la tourelle automatique, l’ensemble des vox s’activèrent, rompant la règle du silence radio. Une voix se mit à hurler, la voix du capitaine Ali Radja.

- Escouade 1, escouade 1, ici escouade 2. Nous sommes sous le feu ! Madji est mort et Lorenzo est salement amoché. Ca nous est tombé dessus d’un coup. Un astartes. Marcus a réussi à gagner du temps en lui lançant une photonique. Mais on ne va pas tenir longtemps comme ça ; surtout que Lorenzo nous ralentit. On essaye de se rapprocher de votre position. On a besoin de vous escouade 1, c’est la merde…..

Avant que quiconque puisse répondre, la conversation vox se termina dans un concert de grésillements et de coups de feu lointains. Le son de ces derniers ne trompa personne ; ils provenaient bel et bien d’un bolter.

Le regard un peu vide, le lieutenant Djamena se tourna vers son escouade pour s’enquérir de leurs avis sur la situation. La mort de Madji, la détresse dans la voie de Radja et la présence d’un astartes dans le spatioport semblait avoir légèrement déstabilisée son aplomb ordinaire.

- On fait quoi maintenant ? On n’y arrivera pas sans se serrer les coudes alors que je veux que tout le monde me dise ce qu’il a sur le cœur et ce qu’il pense. Le plan de Siskoye n'avait clairement pas prévu ça et on doit improviser maintenant.

Aïcha Djamena était nerveuse et semblait hésiter entre foncer sauver l'escouade 2 ou foncer vers les baies d'embarquement pour quitter cette planète de malheur.
Tir de tourelle automatique (50PV) :
Taille: Esquive=4=Réussie
Sextus: Esquive=4=Réussie

Lancer de Grenade antichar:
Anatoli=14=Raté
Djamena=10+1=11=Réussi=17 Dégâts

Tir de fusil laser:
Kiril: 17-1=16=Raté
Galate=18=Raté
Tamblyn=12-1=11=Raté
Geist=8-1=7=Réussi=30+8 dégats=38 dégats

Tourelle automatique = 50PV-17 dégats - 38 dégats = 0 PV

Rapport de combat de l'escouade 2 : Inconnu
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