La seule journée paisible, c'était hier...

Warhammer 40,000 est une dystopie couvrant un vaste univers se situant au 41e millénaire. Différentes factions s'agitent au sein de cet univers, notamment l'Imperium de l'Humanité, un empire totalitaire interstellaire, fanatique et décentralisé, qui rassemble la grande majorité de l'humanité depuis des millénaires et qui est la plus grande puissance militaire de la voie lactée ; les races en présence sont les Orks, les Eldars, les Démons du Chaos, les Tau, les Nécrons, les Tyranides et les Eldars Noirs.
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Lucius Aurelius
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La seule journée paisible, c'était hier...

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La seule journée paisible, c'était hier...

"L'Empereur ne vous jugera pas à vos médailles ou à vos diplômes, mais à vos cicatrices."


Segmentum Pacificus, Orbite d'Elona, 999.M41. Vers 17h30…
- Poste de surveillance Alpha-quatre, ici le QG, contrôle de routine, quelque chose à signaler ?

- Des échos fantômes depuis ce matin mais rien de plausible. Le soleil a tapé fort aujourd’hui et le matériel est vieillissant. C’est peut-être le système qui déconne, mais….. attendez… qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

- Alpha-quatre, un souci ?

- Il y’en a partout…, hurla Alpha-quatre.

- Alpha-quatre, répétez !

- Il y’en a partout ! Comment ils ont fait ? Une flotte du Chaos, elle est gigantesque ! Selon les capteurs, lances navales et canons parés. Chasseurs Hell Talon en approche, nous serons à portée de tirs dans 45 secondes.

- Protocole 6-4-1 déclenché, je répète, protocole 6-4-1 déclenché, hurla Alpha-quatre à l’ensemble de la plateforme de défense orbitale.

- Je contacte Alpha-un, deux et trois, le gouverneur et les régiments au sol. Attaque planétaire de type Majoris en cours. Tenez-bon Alpha-quatre. Le QG ; terminé.
L’alerte était lancée, l’assaut des forces du Chaos sur Elona venait de commencer.
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Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Forêt de Taal, 999.M41. Deux heures plus tard…

La pluie tombait drue sur Elona et rien de ce que l’on pouvait voir à l’horizon prévoyait une accalmie. Etrangement Taille, debout dans la clairière d’un bois, n’était pas pour autant mouillée. En temps normal elle aurait couru se réfugier sous l’abri le plus proche pour éviter de se retrouver trempée par l’averse. Mais là elle ne faisait rien, comme paralysée. Plongée dans ses pensées, le regard perdu, elle observait l’horizon et la pluie qui tombait. Les gouttes d’eau s’écrasaient au sol dans un bruit assourdissant. Le ciel était noir d’encre et strié d’éclairs de toutes les couleurs. Le spectacle était magique et terrifiant à voir. Naviguant dans son rêve éveillé, Taille se remémora soudainement des souvenirs plutôt récents. Des hologrammes, des cris sur la ligne vox, puis…. la pluie. Lentement, comme ankylosé, elle tourna la tête, alertée par des cris venus de sa droite.

- Première classe Tallgott qu’est-ce que vous foutez, il faut que nous rejoig….., hurla le lieutenant Mac Vener, avant d’exploser en charpies touché par un obus tombé du ciel ; une goutte d’eau parmi tant d’autres.

Taille hoqueta de terreur, les morceaux du lieutenant étaient répandus un peu partout autour du cratère que l’obus avait laissé. Paniqué, elle courut, sans trop savoir où aller. La pluie était de plus en plus intense. Les obus grêlaient le sol fertile, les lasers soulevaient des mottes de terres en l’air en laissaient une odeur étrange. Au bout de quelques secondes, l’entrainement de Taille avait repris le dessus, l’heure n’était plus à réflexion, il fallait agir pour survivre. Aux dernières nouvelles, le 24ème avait fui, ce qui ne leur ressemblait pas. Ils avaient dû ramasser sévère pour abandonner leur planète et leur fierté. Quant au 40ème, son régiment, elle n’avait aucune nouvelles ; rien sur le vox.

La pluie était si intense que les bois n’étaient plus une couverture, mais un piège. Les arbres tombaient, pulvérisés par les explosions, ou sciés par la mitraille. Ses amis sur ses pas, Taille courut, sans trop savoir où. Il fallait trouver du soutien, obtenir des informations ; la planète ne pouvait pas tomber comme ça. Peut-être que le terrain d’entrainement du comté de Niobé, ou se passait actuellement de grandes manœuvres, était une bonne idée ?


Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Terrain de manoeuvre Ignis, 999.M41. Deux heures plus tard…

Cela faisait plusieurs semaines que le 4ème régiment d’Alcatran se trouvait sur Elona, pour participer à de grandes manœuvres avec les locaux et d’autres régiments de l’Imperium. Le moral était maussade dans les troupes, tout comme le temps. Très humide et très chaud à la fois ; un sale moment à passer pour la 4ème. Les exercices étaient éreintants et les relations entre les différents régiments pas toujours optimales. Les hommes préféraient risquer leurs vies ailleurs, que s’enraciner sur ce trou plein de verdure. Mais rien ne pouvait raccourcir ce pénible moment, la discipline et l’autorité des commissaires, et du commandement, canalisant le mécontentement des hommes. La fatalité avait touché l’ensemble des troupes. Ils étaient condamnés à finir ces maudites manœuvres. C’était du moins ce qu’ils croyaient tous. Quelque chose allait changer cela, quelque chose qu’ils auraient préférés ne pas connaître.
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- Bordel qu’est-ce que c’est que ça, beugla le sergent Costa.

Dans un bruit assourdissant, une gerbe de terre s’éleva dans les airs avant de retomber au sol, recouvrant de poussière le peloton du sergent.

- C’est censé être un putain d’exercice, ils sont malades ou quoi, gueula le sergent en toussant, la gorge pleine de poussières.

Le sergent Costa se replia et courut se mettre à couvert à côté de l’officier radio de l’escouade. D’un geste brusque, passablement énervé, il ouvrit une ligne directe avec le poste de commandement.

- PC, ici le sergent Costa, escouade delta, deuxième peloton de la 5ème compagnie du 4ème régiment d’Alcatran. Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Ils viennent d’où ces putains de tirs ? Il y a des attaques orbitales prévues dans l’exercice ?

- Sergent Costa, ici le général Keating. Ordre à tous les pelotons de quitter le terrain d’entraînement. Opération annulée. Assaut planétaire de type Majoris en cours. Je tiens ces informations du gouverneur et des FDP. Je ne puis vous en dire plus pour le moment. Regroupez-vous au PC et foutez le camp d’ici en vitesse, delta. Keating, terminé.

Le sergent Costa regarda les hommes et les femmes sous son commandement. Tous remarquèrent que son teint avait pali. Il avait l’air d’être terrifié par ce qu’il venait d’entendre à la radio. Quelques secondes passèrent, mais avant que quiconque prenne la parole, le sergent repris ses esprits et beugla ses ordres. Ses hurlements trahissaient toutefois une certaine peur.

- Escouade ! On fout le camp. Assaut planétaire de type Majoris en cours. On se regroupe au PC pour recevoir de nouveaux ordres. Caporal Geist, sortez-vous le cul de la boue ! Lorenzo, arrêtez de roupiller ! Les autres, au pas de gymnastique. La bleue? Ça va être votre baptême du feu ! On risque de ramasser d’ici peu !

Le sergent parla rapidement, puis parti en direction du PC à toute vitesse. Il ne voulait pas voir le visage déconfit de ses soldats, et surtout, il ne voulait pas penser à ce qu’il se passait au-dessus de lui.

Appliquant les ordres de leur supérieur, toute l’escouade abandonna la position et se mit à courir vers le PC. Leur course était rythmée par des explosions, toutes plus grandes les unes que les autres. La poussière emplissait l’air. Au loin, on pouvait entendre les bruits reconnaissables de vaisseaux de transports et de chasseurs. Les défenses spatiales et orbitales avaient visiblement échouées. Tous les régiments participant aux manœuvres étaient bloqués sur la planète. L’ennemi quant à lui, qu’elle qu’il puisse être, se rapprochait pour la curée.

Désormais, la seule journée paisible, c’était hier…
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Lucius Aurelius
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Comme tout les jours depuis qu'elle avait été enlevée par son recruteur, Umah Tamblyn regrettait son monde natal. Enlevée alors qu'elle faisait des courses pour sa 'mère' adoptive, la jeune femme de dix-neuf ans était maintenant un soldat de la Garde Impériale. La mince jeune femme portait en ce moment l'uniforme de son régiment, avec tout son équipement, étant en manœuvre. En manœuvre. C'était quelque chose qu'elle détestait. Comment pouvait-on envoyer des hommes et des femmes, vêtus de leurs uniformes et traînant tout leur barda, faire ces foutus manœuvres par ce temps?

La sueur lui collait son uniforme au corps, tout comme pour les autres soldats, recrues et vétérans combinés. Certains des hommes étaient malades, probablement à cause des moustiques et des maladies véhiculées, ou tout simplement à cause de coup de chaleur. Difficile a dire. Et comme si la température ne suffisait pas, ces foutus commissaires ne les lâchaient pas un instant, étant sur leur dos à la moindre occasion, profitant de leur autorité pour martyrisés les pauvres soldats.

Un bruit d'explosion tira la jeune femme de ses rêveries. Elle balaya une mèche de cheveux bruns humides derrière son oreille et s'arrêta en même temps que les autres soldats de son peloton, puis regarda vers l'avant, vers le Sergent Costa. Personne ne l'appelait Costa, de fait. Seulement 'Sergent'. Pour eux, il était à la fois Dieu et Démon, maître de leur temps, partageant les malheurs avec eux, mais sans paraître affecté par les éléments, contrairement à eux.

La jeune femme se pencha vers son voisin, un Caporal d'après les insignes sur son uniforme, avec le nom A. Geist sur la poitrine. Elle lui sourit timidement et pointa vers l'avant.

"Ils nous font maintenant faire des manœuvres sous des tirs? Est-ce que c'est courant? Ou c'est nouveau?" demanda-t-elle a voix basse, espérant ne pas recevoir a nouveau un coup pour avoir 'oser' parler sans permission.

Elle vit le Sergent courir vers l'officier radio, alors qu'elle même et se mettait a couvert derrière un arbre, la plupart des soldats se déplaçant pour ne pas rester a découvert. Elle avait une excellente vue du Sergent, d'ou elle était. Alors quand elle le vit pâlir, elle comprit qu'il y avait un problème.

Puis le Sergent parla, pour dire ce qui se passait, et distribuer des ordres. La jeune femme fut troublée, surtout parce que le Sergent semblait avoir peur. Et pourtant, le Sergent était un vétéran, un homme sans peur, dévoué envers l'Empereur-Dieu et envers son Imperium.

Quand elle vit que tout le monde, y comprit le Sergent, se mettait a courir vers la direction du PC, Umah sortit de sa torpeur. Elle hocha la tête et, serrant son fusil laser dans ses mains moites, se mit a courir. Puis les explosions commencèrent, comme si la zone était soumise à un bombardement en règle.

Jurant à voix basse, la jeune garde se concentrait sur le Sergent, le gardant dans son champ de vision, courant à son rythme. Elle avait beau être petite et mince, sans avoir la musculature de la plupart des autres, elle était néanmoins en bonne forme physique, alors elle n'avait aucun mal à suivre.

Elle entendit alors quelque chose, d'autres bruits que les explosions. Il lui fallut quelques secondes, presque une minute, pour comprendre ce que c'était; des vaisseaux. Elle leva les yeux vers le ciel, mais trébucha soudainement sur une racine. Jurant, elle tomba a plat ventre dans une flaque de boue. Elle réussit a se relever tant bien que mal et se remit a courir, mais elle ne voyait plus le Sergent.

Puis elle réalisa enfin. Un assaut planétaire de type Majoris. Des bruits de vaisseaux, signe que les défenses orbitales avaient été dépassées. Ce n'était vraiment plus un exercice, mais une invasion. Une foutue guerre. Elle s'arrêta un instant prêt d'un arbre, se pencha et vomit son déjeuner. Le fait qu'elle s'était arrêtée lui sauva la vie, car à l'endroit ou elle aurait été si elle ne s'était pas arrêtée, il y eue une autre explosion, et trois soldats de son peloton furent réduits en charpie. Elle observa le cratère quelques secondes, puis vomit a nouveau.

"Bouge ton cul, la bleue!" lui cria un soldat en passant à côté d'elle.

La recrue hocha la tête, cracha pour se débarrasser du goût de la bile dans sa bouche, puis se remit à courir. Si elle restait ici, elle était sure de finir par se prendre une bombe ou par être capturée par les envahisseurs. Au moins, au PC, elle serait avec d'autres soldats.

"Par le Dieu-Empereur, pourquoi je suis ici.." marmona-t-elle.

Si jamais elle attrapait ce foutu recruteur, elle lui ferait sa fête. Elle n'avait jamais voulue rejoindre la Garde Impériale, elle! Elle avait beau suivre l'entraînement avec les autres, elle n'avait pas rejoins les rangs volontairement. Elle ne devrait même pas être ici, mais sur Alcatran, a essayer de remettre sa vie en ordre!

Elle appercut, un peu sur sa droite, le Caporal Geist, qui se démenait dans la boue, à la suite des autres lui aussi. La recrue se dirigea vers lui, espérant que l'homme pourrait la protéger si jamais il y avait de l'action.

"Ca...caporal!" cria-t-elle, espérant qu'il l'entendrait et qu'il ralentirait.

Et sur ce, elle trébucha a nouveau, sur un morceau de cadavre, et tomba face contre terre.

"Journée de merde.." conclut-elle.
Modifié en dernier par Lucius Aurelius le 30 sept. 2019, 12:22, modifié 1 fois.
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Pour un habitant de l'Imperium, Elona aurait pu paraître comme une planète tout à fait charmante. L'astre perdu au milieu du Segmentum Pacificus avait tout d'un petit coin de paradis, avec ses forêts verdoyantes, sa culture riche et sa température plus qu'agréable. Mais pour une raison que n'arrivait pas à comprendre le Caporal, le reste du régiment semblait considérer cette planète comme un véritable enfer !

Il était visiblement le seul à ne pas être dérangé par la situation. Pour lui qui avait constamment vécu dans les sous-ruches d'Alacatran, le changement d'atmosphère était plutôt bienvenue. Finit les bâtiments à perte de vue, l'insalubrité, la pollution oppressante et les cieux constamment couvert par la fumée : il pouvait désormais vivre tranquillement au milieu de cette nature verdoyante, sans avoir à lutter chaque jour pour sa survie, sans devoir surveiller le moindre de ses actes de peur d'être abattu par un obscure mafieu. A milles lieu d'une quelconque infrastructure décente, pourtant loin des espaces urbains exigus auquel il était tant habitué, Aestaban se sentait libre.

Il n'avait de toute manière pas réellement le droit de se plaindre de sa situation. C'était lui et lui seul qui avait choisi de s'engager dans le régiment, même s'il ne pouvait pas nier que la situation lui avait un peu forcé la main. Mais tous ces problèmes étaient loin désormais. Envolé, disparu, tout comme Alcatran. Ici, dans ce trou paumé au milieu des étoiles, les hommes de Gant ne viendraient jamais troubler sa quiétude. Et tout cela lui convenait parfaitement. Oh bien sûr, il s'était d'abord attendue à mener des guerres épiques contre les xenos, comme le ventait la propagande impériale. Mais parfois, se retrouver envoyer à l'autre bout de la galaxie sur un simple monde-civilisé pouvait avoir du bon.

Aussi, en cette fin d'après-midi, Aestaban se contentait de suivre la manœuvre d'un air quelque peu distrait, traînant le pas quand le commissaire et le sergent Costa portaient leur regard ailleurs, puis se concentrant à nouveau dès qu'ils faisaient attention à lui. Il fallait dire que du haut de ses deux mètres, essayer de se dissimuler au milieu du champ de manœuvre était peine perdue. Au moins, à défaut d'être discret, l'Alcatran était-il suffisamment athlétique pour se débrouiller sans trop de problèmes dans cette opération, malgré sa paresse naturelle et la fatigue qui commençait peu à peu à peser sur ses épaules. Si son apriori sur Elona était bien différent de ceux de ses camarades, ils étaient au moins tous d'accord sur un point : personne n'appréciait les manœuvres. Ces reconstitutions de batailles étaient absurdement fatigantes, et le soldat ne connaissait aucun mot assez fort pour décrire l'ennui dans lequel ces entraînements pouvaient le plonger. Comparer aux exercices continus imposé par la Garde, les innombrables moustiques qui l'assaillaient régulièrement semblaient être un bien moindre mal pour Aestaban.

Et puis, en un éclair, tout s'arrêta. En un instant et sans bien comprendre ce qu'il venait de se passer, le soldat Geist se retrouva couvert par la poussière, tout comme le reste de son peloton. Plissant les yeux, le jeune homme tenta tant bien que mal de dissiper ce nuage infortuné, agitant à rythme régulier le bras devant son visage. Est-ce qu'ils venaient vraiment de se prendre un tir orbital en plein exercice ? Il savait que tous les membres de la Garde étaient loin d'être des lumières, mais il était tout de même impressionné par le niveau de connerie dont pouvait faire preuve certains de ses compatriotes. Un sentiment visiblement partagé par le sergent Costa, qui ne manqua pas de copieusement complimenté l'aptitude à la viser du Poste de Commandement. Un brave type ce Costa. Pas loquace pour un sou, mais tout à fait compétent lorsqu'il s'agissait de calmer les quelques têtes brûlées du peloton d'un coup de botte bien placé.

Sans avoir le temps de s'enquérir de la situation du reste de ses camarades, Aestaban fut sorti de ses pensées par une petite voix provenant de sa gauche. Tournant la tête, le Caporal ne remarqua tout d'abord rien... jusqu'à ce qu'il abaisse son regard de quelques dizaines de centimètres, pour tomber sur une charmante petite Garde en quête d'information. Une certaine U. Tamblyn, s'il devait en croire le nom inscrit sur sa – très petite – poitrine. Comme s'il le tire orbital venait de le réveiller – ce qui n'était pas totalement faux -, le Caporal bailla légèrement, avant de tourner son regard embrumé vers la petite soldate.

- Oui, mais seulement avec munitions d’entraînements. Et vu l'humeur du Sergent, se faire bombarder du ciel comme ça n'était clairement pas prévu. En espérant que ces génies de l'artillerie ne nous réduisent pas en charpie avant d'avoir appris comment viser avec un canon...

Le Sergent étant occupé à parler au PC, Aestaban ne fit aucun effort pour masquer sa voix, ruinant du même coup tous les efforts de discrétion de sa petite camarade. S'il était tout à fait heureux d'avoir quelques minutes de repos impromptus au milieu de cette "bataille", le Garde Impériale ne se voilait pas la face : il y avait quelque chose qui n'allait pas. Il suffisait de voir le visage blanc comme un cul du Sergent, d'ordinaire si sûr de lui, pour s'en assurer.

- Enfin, ça ne peut pas être pire qu'une autre séance de manœuvre... Déclara le soldat avant de s'asseoir négligemment sur le sol, profitant du temps d'arrêt pour reprendre son souffle. Malheureusement, la situation ne lui en laissa pas le luxe. Le Sergent Costa aboya ses instructions et Aestaban comprit immédiatement dans quelle merde il s'était embarqué.

Sur toutes les planètes de cette putain de galaxie, il avait fallu qu'il tombe sur la seule du secteur en proie à une invasion. Ce n'était donc pas une erreur de tir, mais un véritable bombardement...

S'il voulait de l'action, le caporal allait être servi ! Sans demander son reste, l'Alcatran se releva et commença sa course à travers le terrain. Aestaban savait bien que s'engager dans la Garde, c'était prendre le risque de faire face à ce genre d’événement, mais il ne s'attendait pas y faire face aussitôt... Une invasion planétaire, rien que ça. Il pouvait déjà sentir son pouls accélérer, l'adrénaline commençant doucement à emplir son corps de cette chaleur si particulière. Un petit sourire désabusé vint même se tracer un chemin jusqu'à son visage : ça y est, il y était retourner, là où il avait toujours vécu. Sur un vrai champ de bataille.

Autour du peloton, les explosions s'intensifiaient, sans qu'Aestaban n'y prête réellement attention.

S'il ne voulait pas finir comme les pauvres bougres déjà fauché par le bombardement, il devait courir, et vite ! Le Caporal n'avait ni le temps ni l'envie de profiter du paysage : Oh oui, il aurait sans doute pu s'arrêter quelques instantes pour admirer la chute des missiles, ou l'entrée dans l'atmosphère de ces mystérieux agresseurs, mais entre une belle vue et quelques minutes de plus à vivre, l'Alcatran avait vite fait son choix.

Soudainement, Aestaban se retrouva projeter sur le côté, avant de s'écraser lamentablement dans une flaque de boue situé non loin. Sans le savoir, il était passé à quelques mètres d'une explosion qui lui aurait sans doute coûté la vie si sa trajectoire avait été différente. Sa tête lui faisait un mal de chien, ses oreilles bourdonnaient et s'était à peine s'il pouvait tenir debout. Putain, voilà que le fier Caporal en était réduit à patauger dans la boue comme un chien...

- Engagez vous, qu'ils disaient. Vous verrez du pays, qu'ils disaient...

Dans un râle, le soldat vacilla, se relevant péniblement de cette immonde mare de boue, le fusil pendant faiblement au bout de son bras. Il ne pouvait pas rester plus longtemps ici, malgré son état défaillant, sous peine de se faire irrémédiablement dépasser par le reste du peloton. Mais en même temps...

Tournant son regard vers sa gauche, le Caporal aperçut sa petite camarade de tout à l'heure, visiblement en prise avec un bout de cadavre un peu trop accrocheur. La seconde classe semblait beaucoup plus désemparée que lui, ce qu'il pouvait parfaitement comprendre au vu de la situation... et merde, il était Caporal, c'était son rôle de veiller sur les plus jeunes recrues. Il ne pouvait décemment pas la laisser à l'arrière sans rien faire. Mais pour lui venir en aide, il allait avoir besoin d'aides...

Sortant de sa torpeur, Aestaban attrapa par le col le premier soldat à sa porter, soulevant sans le vouloir le pauvre bougre, bien petit par rapport à lui.

- Lorenzo, tu viens avec moi ! On doit aider la bleue à sortir de cette merde avant qu'elle finisse en pâté pour Ogryn. Rameutes du monde si tu le peux, et allez vous chargez d'épauler les retardataires : on ramène tout le monde à la base.

Montrant l'exemple, le Caporal lâcha aussitôt l'importuner pour se diriger au pas de course vers Tamblyn. Encore sonné, il avait bien du mal à s'orienter à travers ce chaos, mais il parvint tant bien que mal jusqu'à la jeune femme, complètement étaler sur le sol. Sans plus de cérémonie, le Garde s'attela à la relever, saisissant par le bras la frêle demoiselle.

- Rien de casser Tamblyn ? Dépêches toi de sortir de là, si tu veux pas finir comme ton petit copain macchabée !

Par l'empereur, cette guerre commençait sacrément bien...
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Lucius Aurelius
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C'était une fin d’après midi paisible. La pluie tombait par averses sur le groupe d'amis se reposant en lisière de foret, pourtant les autochtones n'avait pas l'air déranger par leur environnement, on aurai même dit qu'ils le savouraient.

Le son d'une cornemuse en émanait, accompagnée par le chant des oiseaux multicolores et des milliers d'insectes environnants, Taille était assise la sur un rocher, une pipe en bois de Taal encore fumante en main, écoutant l'instrument maîtrisée d'une main experte par Anoki un petit homme trapu qui portait une barbe broussailleuse noir comme la nuit.

Tout était paisible, Mac Vener s'était lancer dans le récit de vielles légendes:

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-Il existait un autre monde avant celui-ci. Mais les personnes de ce monde ne savaient pas se comporter. Contrarié, Feith décida d’en créer un autre. Il chanta plusieurs chansons pour faire venir la pluie, qui tombait de plus en plus fort à chaque chanson. A la quatrième chanson, la terre s’ouvra et l’eau jaillit à travers les nombreuses fissures provoquant ainsi une inondation. Lorsque la pluie finit par s’arrêter de tomber, tous les Hommes et la quasi-totalité des animaux étaient noyés. Seul Kangi – le corbeau – survécut. Kangi plaidoya auprès du Dieu pour qu’il lui offrit un nouvel endroit où se reposer. Alors, Feith décida que le temps était venu de d’en créer un autre. De son immense sac à pipe, qui contenait toutes les espèces animales, il choisit trois animaux qui étaient connus pour leur capacité à rester longtemps sous l’eau. Il les envoya à tour de rôle chercher des tas de boue enfouie sous les eaux du déluge. Le huard fut le premier à plonger dans les eaux noires et profondes, mais il fut incapable d’atteindre le fond. Fana, la loutre, malgré ses pattes palmées, ne réussit pas non plus.

-Puis, ce fut au tour de Cápa ,le castor d’utiliser sa large queue plate pour se propulser dans les eaux profondes, mais lui non plus ne ramena rien. Finalement, Feith sortit Elona, la tortue de son sac à pipe et la pressa de ramener de la boue. La tortue resta si longtemps sous l’eau que tout le monde était persuadé qu’elle s’était noyée. Puis, avec un énorme splash, la tortue perça la surface de l’eau ! Ses pattes et ses griffes étaient couvertes de boue. Tout en chantant, le Dieu modela la boue de ses mains et l’étala sur l’eau.

-Il agita ensuite deux plumes d’aigle au-dessus de la boue jusqu’à ce que la terre s’étendit et surmonta les eaux. Ressentant de la tristesse pour cette terre sèche, Feith verssa des larmes qui se transformèrent en océans, en rivières et en lacs. Il nomma cette nouvelle terre Elona en l’honneur de la tortue qui avait fourni la boue qui forma cette terre.

-Avec de la terre blanche, il créa les hommes et les femmes. Il offrit aux Hommes sa pipe sacrée et leur dit qu’ils devaient la mériter. Il les mit en garde sur le sort des peuples qui les avaient précédés. Il promit que tout irait bien si tous les êtres vivants apprenaient à vivre en paix et en harmonie. Toutefois, le monde serait détruit s’ils le rendaient mauvais et laid.


Taille connaissait toute ces légendes par-cœur,toute sa vie avait été bercée par les sagas de ses ancêtres, ajouté la douce musique l'avais portée au delà des songes.

Lorsque elle sortie de sa transe elle se tenait debout a l'orée du bois, la béatitude n'était plus. un instant tout paru figé le ciel était d'un noir d'encre, la grande toile était fissurée de toute part striée par les munitions solides et énergétiques ,elle écartât un buisson empli de fleurs certaine des fleurs avaient ce rouge particulier qui lui fit sentir son rythme cardiac s’accélérer.

- Pas maintenant. Non. pas maintenant...

Le lieutenant Mac vener venait tout simplement d'exploser sous ses yeux, transformer en une sorte de pâte flasque composée de boue, et du liquide vermillon au fond d'un trou fumant. les gouttes d'eau donnant la vie s'était subitement transformée en gouttes métalliques donnant la mort, une véritable pluie d'obus ravageait les alentours, elle avait courut,courut... dans sa course effréné son oreillette avait grésillé plusieurs fois, les bribes qu'elle avait entendu lui avait apportée quelques informations avant que les lignes vox soit coupée, surement par le rouleau-compresseur qui s’abattait dans la zone, le vingt-quatrième régiment avait fuit complètement dispersé ils avait du faire face a un sacrée bordel pour abandonner si rapidement . Aucune nouvelle de son régiment.

Prenant un instant de répit elle constatât que ses amis étaient sur ces talons, sur sa gauche les soldats Heta, et Anoki qui avais ranger sa cornemuse, ce tenait a couvert derrière un rocher complètement noirci visiblement toucher par une multitude d'impactes lasers, sur sa droite un œil avisé pouvait distinguer Mac Hishar, et la jeune Naya couchés dans la boue, un arbres faucher autrefois centenaire leurs servant d’abri. Sous la pluie tous la regardait d'un air déterminer,la rage se lisant dans leurs regards le groupe d'amis il y a peu si paisible, s'était changer en une escouade de la Garde impériale, des éclaireurs d'Elona. Finit les permissions, il était a présent temps de mettre en applications les longs mois d’entraînements !

-On survit, on rallie le reste du régiment et on va botter le cul de ceux qui on oser faire ça ! Par feith ! !

Plusieurs explosions déchirèrent les arbres alentours, pourtant l'averse d'obus semblait se déplacer, les ennemis devaient tout simplement ajuster leurs tirs vers des cibles plus potables que les bois, c'était malheureusement dans cette direction que devait aller la belle Taille pour rejoindre le reste des troupes et défendre son monde des envahisseurs.
Elle savait que son régiment était au repos, non loin du champ d'exercices prêter gracieusement aux Régiment de la garde en manœuvres sur la planète.
Ces derniers n'appréciaient guère l'astre paradisiaque de ses ancêtres,et la souillait par leurs comportement digne des puissances de la ruine, c'était des rustres,des mendiants, et des voleur tout droit venus des bas fond de l'Imperium, c'était a ce demander comment l'Empereur avait put les reconnaître parmi ses enfants, tout un monde séparait les Elonith des autres régiments, pourtant rassemblés dans l'adversité .

Enroulée dans sa cape, la capuche abaissée, le visage recouvert de boue et d'autres ingrédients... , un spectre se faufilait dans les bosquet, naviguant entre les arbre et les cratères, l'esprit vengeur de la jeune femme se jetât corps et âme dans ce qui allai être sa croisade.
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Lucius Aurelius
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Segmentum Pacificus, Orbite d'Elona, 999.M41. 19h35.
- Monseigneur ?

- Oui Kirax ?

- Tout se passe conformément à vos ordres. Le bombardement a débuté depuis cinq minutes. Pilonnage appuyé sur la capitale d’Elona et les principales villes. Pilonnage standard et blocus spatial sur le reste de la planète. Nos régiments humains lancent en ce moment même leur assaut sur Ignis. Les tirs orbitaux préliminaires ont cessés dans ce secteur. L’appui des troupes a été délégué aux chasseurs et aux vaisseaux de soutien en atmosphère. Les Elonith ne s’attendaient pas à notre assaut, ils seront vite dépassés. Nous devrions prendre la planète en moins de deux jours. Qu’importe le temps que nous mettrons, Khorne sera satisfait.

- Le spatioport Primaris ?

- En accord avec vos ordres, monseigneur. Le spatioport n’est pas ciblé par nos bombardements. Deux escouades de nos frères, en module, sont prêtes à le nettoyer. Sur votre ordre.

- Très bien, Kirax, nous approchons de nos objectifs...

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Terrain de manoeuvre Ignis, 999.M41. 19h35.

Le terrain de manœuvre Ignis était un enfer ; bien pire qu’avant. Les explosions ne s’arrêtaient pas. Des tonnes de terre et de pierres volaient dans les airs avant de retomber au sol et d’engloutir des soldats par dizaines. L’escouade du sergent Costa n’était pas le seul à fuir. Des centaines de pelotons de régiments différents fuyaient vers le PC général et les baraquements des régiments ; la panique était totale. Dans cette épreuve seul les plus forts ou les plus chanceux pouvait espérer survivre. Ces qualités n’étaient visiblement pas celle de la seconde classe Tamblyn, qui terrifiée par les explosions environnantes, chuta lourdement au sol. Empêtré dans la boue et le corps sans vie d’un soldat, elle ne put faire autrement qu’appeler à l’aide. Par chance, le caporal Geist était un homme qui veillait sur les siens. Sans hésiter, il courut vers la pauvre seconde classe, accompagné du soldat Lorenzo auquel il avait ordonné qu’il le suive. Les explosions étaient toujours plus fortes ; le sang, les corps, la boue volait dans tous les sens.

- Putain, quelle merde, jura le première classe Lorenzo, hésitant à plusieurs reprises à faire demi-tour.

Poussé par honneur et par la peur de désobéir, il suivit Geist jusqu’à la bleue qui pataugeait dans la boue et le sang. Sans perdre de temps, les deux hommes extirpèrent Tamblyn de la fange sans trop de difficulté. La boue était spongieuse à souhait et il était facile de s’enfoncer, mais heureusement la seconde classe était une femme légère. Une fois remis debout, les trois soldats se figèrent, interloqués. Le bombardement avait cessé et laissait place à un lourd silence. Seuls les hurlements des blessés et les cris des survivants étaient audible. Le spectacle qui s’offrait à eux était macabre.

- C’est si calme… On dirait bien que c’est fi…, dit Lorenzo. La fin de sa phrase mourut dans sa gorge.

Ce qui n’était alors qu’un vague bruit dissimulé dans le tonnerre des explosions, se dévoila enfin au grand jour. Dans un rugissement, deux chasseurs passèrent au-dessus d’eux. Tous reconnurent ces aéronefs qui étaient décrit dans les manuels. Des Hell Talon, des avions de chasse du Chaos, de terribles armes de guerre. Mais le pire c’était la signification de leurs présences ici. L’assaut sur Elona avait été orchestré par les forces du chaos…. Dans leurs esprits, leurs chances de survie venaient de drastiquement chuter… Désormais, ils ne devaient plus avoir de contretemps. Ils devaient courir, courir pour leurs vies. Autour d’eux, le vacarme repris. Les bombardements orbitaux avait cessés et avait laissés place à la férocité des Hell Talon qui tournaient comme des charognards au-dessus des escouades de gardes impériaux en fuite.

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Forêt de Taal, 999.M41. 19h35.

La forêt se faisait de plus en plus luxuriante. Taille et ses camarades couraient à toute vitesse à travers les branches et les feuilles. Les tirs venus du ciel était toujours aussi nombreux. Le bruit des explosions et des arbres qui s’écrasaient était omniprésent. Le visage de Taille, tout griffé, saignait à plusieurs endroits, mais pour rien au monde elle aurait arrêté de courir. Derrière elle, elle entendit un cri effroyable accompagné d’un sinistre craquement d’os. Elle ne put se retourner, au risque de mettre en danger sa propre vie. Un faux pas était vite arrivé, d’autant que l’endroit était déjà hostile en temps normal. Malgré sa course effrénée, elle ne pouvait s’empêcher de penser à la personne qui venait de périr ; il n’y avait que des amis avec elle… Tôt ou tard elle le saurait…
Après cinq minutes à courir, elle s’écroula au sol, haletante. La peur l’avait poussé bien plus loin que le permettait ses capacités physiques, mais là c’était trop. Derrière elle, tous ses amis s’arrêtèrent, le bruit de leur respiration devenue audible par la course effrénée.

- Taille, ça va, demanda Naya d’un ton inquiet.

Taille acquiesça en se remettant debout. Elle regarda autour d’elle, quelque chose avait changé.

- Les tirs ont cessés on dirait. Etrange, dit Anoki tout en observant les alentours avec le viseur de son fusil laser.

- Regardez là-bas. Il y a de la fumée. Une valkyrie ! Allons jeter un coup d’œil, cria Heta.

En effet, à deux cent mètres, on pouvait apercevoir l’épave d’un avion de transport Valkyrie dévoré par la fumée et les flammes. Aucun cri ou appel de survivant n’était audible. Seul le bruit des flammes et de la jungle qui se remettait du bombardement l’était. La Valkyrie avait dû être touchée lors du bombardement de la planète. En tout cas, c’était récent. Taille regarda ses camarades, comme si ils allaient par leurs regards lui dire quoi faire. Puis, d’un coup, elle fut prise d’effroi. Hishar ? Mac Hishar n’était nulle part. Elle sut instantanément ce que cela signifiait. C’est lui qui avait été broyé par l’arbre quelques minutes plus tôt. Taille tenta de dissimuler son chagrin en reniflant bruyamment.

- Il est mort Taille, nous ne pouvons plus rien pour lui. Nous devons avancer, dit Heta d’une voix triste.

Taille et son groupe avancèrent alors vers l’épave en flamme, fusil laser en avant pour prévoir tout danger. Qu’allait-il trouver à l’intérieur ? D’ailleurs, il n’y avait toujours pas de signes de survivants ; peut-être valait-il mieux faire demi-tour au cas où les munitions de l’aéronef, soumises à la chaleur, exploseraient.
Image
- Geist tente de convaincre Lorenzo de l’aider (Bonus= +1 grade, +1 autorité, -1 situation stressante) (Charisme de 8) (Total charisme=9, jet de 9 = réussite)
- Geist tente de relever Umah (Bonus= +1 Soutien de Lorenzo) (Force de 10) (Total force=11, jet de 2 = réussite)
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Lucius Aurelius
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La jeune femme tomba donc au sol, assez durement, à cause d'un morceau de cadavre qui s'était prit dans ses jambes. Le corps tremblant, autant à cause de la peur que de l'adrénaline, la jeune femme resta allongée au sol, coincée dans la boue sanglante. Elle sanglota quelques secondes, qui lui parurent une éternité.

Sur le moment, toute volonté de lutter l'abandonna. Après tout, qu'est-ce qu'elle avait, comme raison, pour survivre? Sa vie était-elle si importante pour qu'elle lutte? Pas vraiment. Après tout, sa vraie famille était morte il y avait des années, tuée durant l'une des guerres de gangs d'Alcatran. Elle avait vécue l'enfer en étant prisonnière d'un gang de mutants d'Alcatran pendant six mois. Sa 'mère adoptive', membre de l'Arbites, ne l'avait pas sauvée quand elle avait été kidnappée, peut-être l'avait-elle même oublier? Et maintenant, elle était coincée sur un monde étranger qui subissait une foutue invasion.

Pourquoi lutter quand le destin lui-même vous crache a la figure?

C'est alors qu'elle sentit des mains fermes l'agripper par les bras. Des mains rudes, qui la tirèrent hors de la boue pour la remettre sur pieds. Sur le moment, elle eut des visions de son passé, de la première soirée chez les mutants. Elle cria, la terreur enserrant son cœur, et sa volonté de lutter revint tout à coup. Non, elle ne voulait pas à nouveau être un jouet pour d'autres êtres. Non, elle n'avait pas traverser tout cela pour finir comme une statistique de plus dans les données impériales des morts au combat. Elle ne voulait pas mourir sur un monde étranger, loin de tout ce qu'elle connaissait. Elle voulait vivre, et pas seulement survivre!

Quand elle fut remise sur pied, elle regarda l'homme qui l'avait attraper. Elle réussit, a grande peine, a maîtriser sa terreur, pour ne pas frapper et hurler comme une démente. Elle réussit, mais son sauveur put quand même voir la terreur dans ses yeux, peut-être même un brin de folie passagère? Enfin, le caporal la 'connaissait', il savait qu'elle était la fille restant toujours seule lors des repas, celle qui ne parlait pratiquement a personne, comme si elle avait peur des gens, des hommes. La Solitaire, comme certains l'appelaient. Après tout, depuis son arrivée dans le régiment, elle ne s'était fait aucun ami, et seuls les officiers lui ayant parler, surtout pour lui gueuler des ordres ou lui demander quelque chose, savaient a quoi ressemblait sa voix. Pour les autres, elle n'était qu'une recrue taciturne qui n'était pas sociable.

"C..caporal?" dit-elle, le cœur battant a tout rompre dans sa poitrine.

Elle prit une longue inspiration, pour tenter de ce calmer, puis leva les yeux vers le ciel. Le bombardement avait cessé? Était-ce terminé? Est-ce que la flotte et les défenses orbitales avaient réussies a repousser les envahisseurs? Probablement pas. Puis elle aperçue enfin les engins du Chaos.

Bien que déjà pâle a cause de la peur, elle pâlit d'avantage. C'était encore pire que tout ce qu'elle avait imaginer.

Le Chaos était là..

"Qu'est-ce qu'on fait, Caporal?" demanda-t-elle.

Sur ce, elle ce remit a courir vers la direction du PC, mais en prenant soin de rester a proximité des deux hommes, du Caporal et du soldat l'accompagnant. Pourquoi? Parce qu'elle ne voulait pas être seule en pleine invasion chaotique. Bien sur, elle ne voulait pas non plus ce battre, son instinct la poussait plutôt à la fuite. Mais si elle fuyait, elle serait seule, vulnérable. Au moins, avec les autres soldats de son régiment, elle avait une petite chance. Une chance infime. Mais c'était mieux que rien.

"On va tous mourir, Caporal?" demanda-t-elle, tournant la tête vers son supérieur.
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Lucius Aurelius
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Même au milieu de ce carnage, sur une planète perdue à l'autre bout de la galaxie, Aestaban était heureux de constater que l'empereur ne l'avait pas abandonné. Par un quelconque miracle, Lorenzo avait surmonté sa peur pour lui venir en aide. Le courage et la dévotion avaient poussé son compagnon à faire le bon choix... à moins qu'il n'ait tout simplement eu trop peur de subir la colère d'Aestaban, ce qui lui allait tout autant.

Avec l'aide de son camarade, - bien qu'après réflexion, il aurait probablement pu secourir Tamblyn seul -, le Caporal parvint à sortir la seconde classe de cette délicate situation, lui évitant une mort explosive et probablement douloureuse. La réaction de la soldate fut d'ailleurs beaucoup plus agitée qu'il ne l'aurait penser au premier abord.

Vu la situation, il ne pouvait pas vraiment la blâmer pour cela, mais Aestaban pouvait bien sentir qu'il y avait quelque chose de plus. Peut-être était-ce cette lueur qu'il avait aperçue dans les yeux de la jeune fille qui lui mettait la puce à l'oreille, mais il avait l'impression que la peur de la mort n'était pas la seule pensée qui occupait l'esprit de Tamblyn... Il chassa néanmoins bien vite cette pensée, pour se concentrer sur la situation actuelle. Il n'avait décemment pas le temps de s'attarder sur ce genre de détail : sa survie et celle de ses hommes, en dépendait.

Bien sûr, il était parvenu à en sauver une, mais combien avaient déjà péries dans cet assaut qui les avaient tous pris par surprise ? Il l'ignorait et à vrai dire, ce n'était clairement pas sa préoccupation immédiate. Avant de pleurer les morts, encore fallait-il qu'il fasse attention à ne pas les rejoindre. Leur survie avant tout, voilà ce qui comptait.

Le soldat tourna la tête, observant les alentours d'un oeil attentif. Pour une quelconque raison, le bombardement, qui s'était pourtant intensifié durant les dernières minutes, semblait avoir pris fin. Autour de lui, le tumulte des bombes avait laissé place à une douce accalmie, uniquement troubler par l'agonie des quelques damnés "épargné" par les explosions. Et au milieu de ces cratères, il se tenait là, intact, sans trop savoir comment il avait pu survivre à ce massacre. C'était presque trop beau pour être vrai.

Mais s'il avait imaginé que le pire était passé, Aestaban ne pouvait avoir plus faux. Le silence pesant laissa bientôt place au rugissement de la machine, alors que les engins démoniaques perçaient à travers les nuages. C'était la première fois qu'il pouvait les observer de ses propres yeux, mais comme tous, il ne connaissait que trop bien ces ignobles véhicules, porteur de mort et héraut de la destruction : le chaos avait imposé sa marque sur Elona, et ces Hell Talons en étaient la plus terrible incarnation.

- Le bombardement n'était pas si mal, finalement... soupira le Caporal, un air las sur le visage.

Sans perdre un instant, le soldat se retourna, cherchant autour de lui un éventuel couvert où lui et ses hommes pourraient s'abriter. Ils devaient rejoindre le PC, bien sûr, mais il aurait été complètement suicidaire qu'ils se mettent à courir à terrain découvert alors que ces avions rôdaient désormais dans les cieux. Des arbres, des tranchées, peu lui importait tant que cela leur assurait une relative sécurité face aux tirs des Hell Talon. Ce n'était pas grand-chose, mais ça pouvait faire toute la différence dans les minutes à venir. Tamblyn n'avait visiblement pas attendu sa réponse pour se mettre à courir dans tous les sens, aussi se chargea-il de rattraper sa camarade avant d'élaborer une quelconque stratégie.

- On va tous crever oui... mais pas aujourd'hui. Essayons de trouver un chemin relativement couvert au lieu de courir comme des abrutis en plein milieu du terrain.

La situation était grave, très grave. Ils n'allaient probablement pas survivre à cette journée, mais Aestaban n'était pas le genre d'homme à céder face à l'adversité. Il combattrait comme il l'avait toujours fait, même si cela devait sonner sa fin !
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Lucius Aurelius
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La suite fût une véritable cavalcade.
les cinq minutes de bombardement commençaient a clairsemer la foret, la course folle dépassait de loin les entraînements subit pendant la fondation du quarantième régiment d'Elona, aucun commissaire n'aurait pu leurs mettre une tel pression.
Sous l'orage déchaîné, les quelques minutes passées a courir a travers bois dans la végétation luxuriante eurent raisons de la jeune garde impérial, c'était la vision des derniers instants du lieutenant Mac Vener, et la peur qui l'avait surtout fait détalé ainsi.
La frénésie retombant lentement, Taille s'était écroulée au sol, le souffle court.

Les bruits de respiration de ses amis lui rappelèrent qu'elle n'était pas seule, ce retournant elle aperçut la bouille de Naya qui la scrutait d'un air inquiet, ruisselante de sueur, le visage griffé . Taille pensât alors que le siens ne devaient pas être beaucoup mieux.

-Tout vas bien Na, j'ai juste un mauvais pressentiment...

Le jeune joueur de cornemuse leur fit remarquer que le bombardement avait cessé.
L'odeur de souffre et de combustion étaient omniprésente, les diverses fumées commençaient a saturer l'air ainsi l'odeur des mousses et de la végétation passaient en second plan.
On entendait l'averse mortelle se déplacer, les bruit de la faune et de la flore créé par Feith remplaçaient peu a peu les bruits du récent cataclysme, peut être que les batteries ennemie étaient seulement en train d'ajuster leurs tirs ?

Sur ce, le soldat Heta leur fit remarquer le corps inerte de ce qui avait tout l'air d'une valkyrie, on pouvait distinguer le chiffre quarante sur l’aéronef Impérial, fauchée comme les arbres pendant le pilonnage de la planète.
L'appareil reposait là, parmi la végétation, bercé par le bruit des flammes.
Cherchant Mac Hishar des yeux, elle compris avec épouvante d'ou venait ce mauvais pressentiment, le souvenir d'un Hurlement d'effroi suivit d'un craquement d'os épouvantable revint a sa mémoire.
Mac Hishar de sombre Bois n'était plus parmi eux, il reposait désormais sous un arbre dans la foret de Taal, une belle fin en soi pour un Elonith .
Taille refoula la mélancolie, ce n'était pas le moment de se Laissée allée, elle prononça une légère parole au nom de son amis .

-Feith est l'ami du silence. Les arbres, les fleurs et l'herbe poussent en silence. Regarde comment ils se meuvent silencieusement.

Lorsqu'ils reprirent leur avancée, Taille se rendit compte d'une chose, elle avait oubliée son fusil a l'orée de la clairière, <<imbécile>> se dit-elle. Si un commissaire passait par là elle risquait de passer un mauvais quart d'heure...

-Feith! j'ai laissé mon fusil dans la clairière !

-Voila comment on va faire, On va longer la valkyrie à distance raisonnable au cas où on trouve des survivants, voir même du matériel utilisable.

- Dans tout les cas la priorité est de rejoindre le régiment donc on ne traîne pas !


Taille sortie alors sa dague, la vengeance brillant dans ses yeux . Ce n'était pas n'importe quelle lame, celle-ci était précieuse, une dague Waban offerte par son père a son entrée dans la garde. Longue de 30 centimètres, a double tranchant coupante comme un rasoir, faite d'argent ouvragée, une véritable oeuvre d'art destinée à ôter la vie.
Cette dague était l'un des principaux signes distinctif des guerriers des bois Waban qui ne s'en séparaient jamais, certes la jeune Elonith n'avait pas eu l'honneur de suivre la formation de l'art Yahto, mais son père aimant le lui avait offert tout de même, la sachant digne de la porter.

Dague tendue en avant afin de prévoir tout danger, Taille se lançait alors dans l'inspection du macabre site du crash. L'épave fumante n'était pas très accueillante, néanmoins son instinct Waban lui fît prendre toute ses précautions afin de ne pas trop s'en approcher, surtout si rien n'en nécessitait le risque .
Ses compagnons sur les talons, elle tapotât sur son oreillette, le vox avait repris ce léger grésillement, une fois la pluie métallique passé.

- Première classe Tallgott, quarantième régiment d'Elona à Valkyrie, avez vous des survivants ? Est-ce que quelqu’un m'entend ?
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Lucius Aurelius
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Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Terrain de manoeuvre Ignis, 999.M41. 19h40.

Les deux Hell Talon tournaient dans le ciel, tels des rapaces à la recherche de rongeurs. De temps à autre, ils piquaient vers le sol en faisant feu de tout leur armement. A chaque passage des gerbes de terre et des corps mutilés volaient dans les airs. Les officiers et les sous-officiers s’évertuaient à faire replier leurs hommes dans l’ordre, mais leurs voix étaient bien souvent couvertes par des cris d’agonies et par les rugissements de moteurs des Hell Talon. Parfois les ordres ne sortaient même pas de la bouche des officiers, ces derniers fauchés dans leur repli par l’armement meurtrier de ces prédateurs aériens.

Dans la tourmente, l’escouade delta du sergent Costa tentait tant bien que mal de se replier vers le QG du régiment. Mais celle-ci avait perdu toute cohésion. Le sergent, avec quelques hommes, se trouvait presque aux tranchées entourant le QG. A l’inverse les soldats Tamblyn, Lorenzo et Geist en était encore loin. Entre le peloton de tête et celui de queue il n’y avait qu’un espace de terre labouré gorgé de sang. Seuls quelques rescapés blessés tentaient tant bien que mal de se sortir de la tourbe. Le terrain, spongieux, était devenu un véritable piège. Presque autant que la menace qui planait au-dessus d’eux.

Le caporal Geist, accroupi derrière une souche d’arbre rabougrie, observait le terrain devant lui à la recherche d’autres couverts pour progresser jusqu’aux tranchées du QG. Derrière lui se tenait Tamblyn, à moitié terrifié, et Lorenzo qui râlait quant au manque de couverture et de défense aérienne.

- Le QG m’as l’air d’être encore totalement à la ramasse. Il n’y a pas des chasseurs ou des batteries d’autocanons disponibles pour venir à bout de ces horreurs ? Putain de commandement…, marmonna Lorenzo.

Dans la panique, Lorenzo avait oublié d’éteindre sa communication vox avec le reste de l’unité.

- Fermez la première classe Lorenzo. Reprenez-vous et courez. Nous venons d’arriver dans la première tranchée. Nous sommes en mesure de vous couvrir. Si je n’ai pas été assez clair, il suffit de vous retourner. Costa. Terminé !

Vittorio Lorenzo hoqueta, puis se retourna doucement, à moitié rassuré de ce qu’il allait voir. Derrière le ciel était moucheté d’aéronefs. Les explosions avaient masqués leur progression. Il y avait une myriade d’avions de transports, escortés par quelques chasseurs. Tous étaient en phase descendante. Il n’était qu’une question de temps avant le débarquement. Les deux Hell Talon qui tournoyaient au-dessus d’eux n’étaient que l’avant-garde…

Un peu choqué, Lorenzo tapota sur les épaules de Geist et Tamblyn

- Hé…., balbutia-t-il sans pouvoir en dire beaucoup plus.

A leur tour, Geist et Tamblyn se retournèrent. Une nouvelle fois leurs visages blanchirent. Une nouvelle menace se pointait. Les avions de transports se rapprochaient du sol. Encore quelques minutes et leurs soutes vomiraient des flots de soldats renégats. Les trois compères, entre les lignes de défenses et les troupes ennemies, étaient dans une situation plus que précaire…

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Forêt de Taal, 999.M41. 19h40.

Un grésillement. Pas de réponses.

- Première classe Heta, quarantième régiment d'Elona à Valkyrie, quelqu’un nous reçoit, appela-t-il à son tour.
Le silence toujours le silence. Seul le bruit des flammes était audible. Comme prévu, le quatuor longea l’épave en proie au feu. Il n’y avait toujours aucun signe de possibles survivants. Tous semblaient avoir péri dans le crash ou s’était déjà enfuit dans la forêt. Le bombardement n’avait pas repris dans la forêt, mais l’on pouvait entendre au loin, à l’est, le bruit de nombreuses explosions. Le terrain de manœuvre songea Taille. Bien que les explosions signifiaient la présence de combats, elles signifiaient aussi la présence d’éléments alliés. La bataille n’était pas encore perdu, peut-être qu’ils pouvaient repousser les envahisseurs, ou du moins fuir la planète, car sans soutien aérien la contre-attaque serait ardue.

Les réservoirs d’essence de la Valkyrie s’étaient percés durant le crash. Et la mare qui s’était répandu au sol commençait à s’embraser, au contact des flammes qui dansaient dans la végétation alentour. Il fallait s’éloigner avant que le reste de la Valkyrie explose. Alors que le groupe s’éloigna, une voix, très faible, se fit entendre.

- A l’aide... S’il vous plaît….

Tout le groupe se retourna surpris. Un survivant s’était extrait de la carlingue en flamme et rampait vers eux avec de grandes difficultés. L’individu était vraisemblablement un pilote, au vu de sa tenue. Sa jambe droite, bien qu’entière, était un amas de chairs sanguinolentes. Dans son dos, un morceau de carlingue, de près d’une dizaine de centimètres était planté, semblait-il, bien profondément. Malgré ses horribles blessures, le pilote rampait comme un beau diable pour les rejoindre. Heta passa son fusil laser en bandoulière, puis couru aider le pauvre homme.

- Naya, viens m’aider!

Obtempérant très rapidement, elle n’eut pas le temps d’entendre la mise en garde d’Anoki.

- Noon Na…

Anoki n’eut pas eu le temps de finir sa phrase. Les flammes qui ravageaient l’épave finirent par atteindre la soute de munitions. Dans un tonnerre la Valkyrie explosa, dispersant du shrapnel et des matériaux enflammés aux alentours.
L’onde de choc projeta Taille à terre. Une chaleur inouïe souffla sur son visage. Heurtant le sol violemment, elle perdit connaissance pendant quelques secondes. Son réveil, un instant plus tard, fut très douloureux. Elle avait terriblement chaud, tout son corps était brulant. Elle ouvrit difficilement les yeux et horrifiée elle découvrit son corps maculée de sang. Pas le sien visiblement, même si son bras gauche avait été lacéré par des petits éclats de carlingue. Péniblement, elle tenta de se remettre debout en s’appuyant sur son bras droit. Les autres avaient-ils survécus ?
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Lucius Aurelius
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Maintenant avec deux hommes, la jeune recrue de la Garde Impériale se sentait un peu mieux. Bien sur, elle aurait été plus en sécurité au QG, avec le reste du régiment, mais.. En même temps, si elle était avec le reste du régiment, elle serait en route vers la bataille. Alors qu'avec ses actuels compagnons, s'ils étaient isolés du régiment, peut-être pourraient-il se cacher et attendre la fin de la bataille, en espérant une victoire rapide des forces impériales.

Maintenant debout avec les autres, son uniforme taché de boue, de sang et de sueur lui collant à la peau, la recrue décida de 'coller au cul' du Caporal 'comme une mouche a merde se colle a la merde', expression qu'elle avait entendue quelque fois dans le régiment. Alors en gros, elle restait toujours à côté du caporal, qui lui inspirait un peu moins de méfiance que Lorenzo.

Elle écouta les mots de son supérieur et hocha doucement la tête. Oui, ils allaient crever, mais pas aujourd'hui. Encourageant, dans un certain sens. Mais, en même temps, ne pas mourir ne voulait pas dire qu'ils n'allaient pas souffrir. Or, c'était plus la souffrance que la mort qui faisait peur à la jeune femme.

Elle leva les yeux et aperçu les deux appareils renégats qui survolaient la zone, piquant parfois pour larguer des bombes sur certains des fuyards. Elle suivit donc son caporal, qui tentait de trouver un chemin un peu plus discret, pour leur éviter de se prendre une bombe en suppositoire.

Elle se retrouva donc, quelques minutes plus tard, allongée sur le sol, a plat ventre, derrière le caporal Geist, lui-même camouflé derrière une souche d'arbre. L'abri de la jeune femme était rudimentaire, mais, avec le couvert des arbres, elle avait évitée, jusqu'à présent, d'être ciblée par les appareils des Renégats. Elle rampa sur quelques mètres pour se poster à côté de Geist et pour chercher, elle aussi, un chemin à l'abri.

"Caporal.." dit-elle.

Elle tourna la tête vers lui.

"Que doit-on faire? C'est vous le chef, jusqu'à ce qu'on ait rejoins le reste du régiment, non?"

Elle leva les yeux vers lui.

"Ne pourrait-on pas juste ce cacher quelque part?" demanda-t-elle.

Elle savait qu'elle avait l'air lâche, en disant cela, mais..

"Nous sommes isolés, loin de notre QG. Seuls, a trois, on n'a aucune chance. SI on cours vers le QG, ces engins vont nous abattre en moins de deux. Si on essaye par les bois, sa va prendre trop de temps et on risque de se retrouver dans une horde de renégats. Car ils vont se poser, c'est sur. Et s'ils bombardent cette zone, c'est qu'ils veulent y envoyer des troupes. Ils nous bombardent pour nous affaiblir."

Le caporal devait être surpris qu'elle ait autant parler, elle qui restait habituellement dans son coin, et ne répondait en général que par 'oui' ou par 'non' aux questions. Mais, ici, un simple oui ou un simple non n'étaient pas suffisant pour exprimer la dangerosité de la situation.

Puis elle entendit les mots du Sergent Costa par Vox et elle secoua la tête. S'assurant que son propre canal vox était éteint, elle regarde Geist.

"Si on cours, comme il nous le dit, on est mort. Il n'y a aucun endroit a couvert entre la base et nous. Et leurs fusils ne peuvent rien contre un engin aérien. Caporal... dites-moi qu'on ne va pas faire ça?"

Elle se tourna alors, enfin, vers le soldat Lorenzo, qui semblait vouloir lui faire un concert de batterie sur l'épaule.

"Qu'est-ce qu... oh merde..." dit-elle, en voyant les appareils de débarquement.

Elle tourna a nouveau la tête vers Geist.

"Ok, je n'ai rien dit. Il faut se tirer d'ici au plus vite.."
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