Les Compagnies du Triangle

L’Âge d'or de la piraterie désigne une ou plusieurs périodes de la piraterie dans le début de l'époque moderne, dont la période de l'après guerre de Succession d'Espagne, de 1716 à 1726, quand des marins anglo-américains et des corsaires laissés inoccupés par la fin de la guerre se sont enrôlé en masse dans la piraterie aux Caraïbes, sur la côte Est américaine, la côte Ouest africaine et l'océan Indien.
Répondre
Avatar du membre
Medenor
Administrateur du site
Messages : 39
Enregistré le : 19 oct. 2018, 17:45

Les Compagnies du Triangle

Message par Medenor »

1719, La Nouvelle-Orléans, Basse-Louisiane Française, Amérique du Nord ...

Image

C'était donc à ça que ressemblait la Nouvelle-France ?

Après plusieurs semaines de traversées de l'Atlantique sans aucune escarmouche contre l'ennemi espagnol, le brick "La Ferveur du Soleil" naviguait désormais à proximité de La Nouvelle-Orléans. Le voilier à deux mâts, agile, se frayait un chemin dans les eaux peu profondes du méandre du fleuve local, dont Victor ignorait le nom. Bientôt, la ville connue sous le nom de "La Nouvelle-Orléans", nommée de la sorte en l'honneur du régent, dessina ses contours. Et ils étaient déconcertants.

Certes, la ville était encore jeune. Elle avait été fondée l'année précédente, lui avait expliqué le capitaine Bonneville, par le célèbre explorateur Lemoine de Bienville, l'actuel gouverneur. Cette faible ancienneté de la ville expliquait son aspect encore brute et chaotique. Le port était des plus simples, encombré de petites embarcations fluviales côtoyant d'autres bricks et navires de plus grande taille. Néanmoins, à vue d’œil, le navire avec le plus gros tirant d'eau devait être, tout au plus, une goélette. Aucun trois-mâts, aucune frégate et encore moins de galions. Les eaux locales n'auraient pas permis à ce type de navire de s'aventurer jusqu'à la ville sans risquer d'y échouer.

Bien vite, Victor remarqua que la majorité des gros navires étaient tous armés auprès d'un même armateur, dont il ne reconnut pas les couleurs. C'est le capitaine Bonneville qui, venant se poster près de lui tandis que le bateau était désormais à quai, lui montra du doigt les navires en question. Lui, qui avait déjà fait plusieurs escales en Nouvelle-France, en connaissait un peu mieux les tenants et les aboutissants, ainsi que les forces en présence.

La Compagnie d'Occident. Un écossais l'a rachetée il y a quelques années, un sacré gaillard qui brasse de l'argent à t'en faire perdre la tête, à c'qu'on dit. Avant, elle s'appelait la Compagnie du Mississippi. C'est l'fleuve qu'on voit, là. Allez, trêve de bavardage, on a des caisses à décharger !

Alors que Victor aidait à remettre le pont en ordre et commençait à assister au déchargement, son attention fut attirée par une troupe étrange. Une poignée d'hommes, à la peau hâlée, brayant un dialecte inconnu en faisant des mouvements de mains et de bras pour tenter de se faire comprendre. Leur apparence physique était déconcertante : ils ne portaient pour unique vêtement qu'une espèce de petit rectangle de tissu, voire de cuir, qui cachait leurs parties génitales. C'était bien la première fois qu'il voyait ça ! Rien de tout cela à Saint-Malo et, pourtant, il en passait du monde à l'intérieur de l'enceinte de la cité bretonne...

Ouais, j'te le dis déjà, ici c'est pas la France. Y sont un peu souples sur les règles sociales, politiques et religieuses à la Nouvelle-Orléans, c'pour ça qu'tu verras pas mal d'Indiens par ici.

C'était donc ça, un Indien ? Quelle étrange région que l'Amérique, pensa Victor en observant l'un des Indiens, un peu plus vêtu, portant des couleurs voyantes et une ... couronne de plumes ?
Image
Mes personnages
Répondre