La seule journée paisible, c'était hier...

Warhammer 40,000 est une dystopie couvrant un vaste univers se situant au 41e millénaire. Différentes factions s'agitent au sein de cet univers, notamment l'Imperium de l'Humanité, un empire totalitaire interstellaire, fanatique et décentralisé, qui rassemble la grande majorité de l'humanité depuis des millénaires et qui est la plus grande puissance militaire de la voie lactée ; les races en présence sont les Orks, les Eldars, les Démons du Chaos, les Tau, les Nécrons, les Tyranides et les Eldars Noirs.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Suite à l'arrivée des Hell Talons, le petit trio avait rapidement progressé à travers le champ de bataille, le Caporal en tête des troupes. Geist n'avait jamais été un grand admirateur de la hiérarchie impériale, ou même des figures d'autorité en général. Il n'en avait lui-même connu que peu durant sa courte existence et encore moins qui n'avaient pas essayé de mettre fin à sa vie d'une manière ou d'une autre. Quand il n'était pas considéré comme un chien errant au milieu du charnier, il était une arme que l'on manipulait comme on le souhaitait, sans qu'il ne trouve jamais rien à y redire. Durant toute sa vie, il avait été du mauvais côté de l'autorité, bourreau sans jamais être juge, un simple exécuteur recevant les ordres. Entre les bas-fonds d'Alcatran et la zone d'exercice de cette planète paumée, la situation n'avait pas vraiment changée : que ce soit pour des petits mafieux avides de pouvoirs ou des généraux près à faire tuer chacun de leurs hommes pour la gloire de l'Imperium, la différence n'était pas des plus flagrante pour le jeune soldat. Mais aujourd'hui, la chose avait quelque peu changé. Sans pour autant posséder un pouvoir à en faire rougir le conseil de Terra, Aestaban pouvait désormais gouter aux joies de l'autorité sur ce groupe, certes restreint, mais soudé par le besoin de survivre. Un état de fait qui n'était pas pour lui déplaire, malgré la situation catastrophique dans laquelle ils étaient désormais plongés.

Les avions chaotiques étaient toujours là, pilonnant au besoin les quelques cibles ayant malheureusement attiré leur attention. Le bombardement avait déjà sérieusement ébranlé l'état du régiment, si bien que les gardes n'avaient désormais ni l'équipement, ni le moral pour faire face à ces horreurs venus d'ailleurs : la fuite était la seule option viable qui venait à l'esprit d'Aestaban.

C'est ainsi que la petite escouade se retrouva bloqué, dissimulé tant bien que mal derrière une souche d'arbre servant d'abris de fortune. Le terrain de manoeuvre était devenu un piège mortelle, qui ferait disparaitre les trois compères tout aussi surement qu'un tir de Hell Talon. La boue et les cadavres avaient transformé le lieu en un véritable No man's land, que le Caporal se devait néanmoins de franchir s'il espérait sortir vivant de cette hécatombe.

Plongez dans ses pensées, le jeune homme ne remarqua même pas la présence de la seconde classe Tamblyn, ayant pris place juste à côté de lui. La petite guerrière lui collait aux basques depuis quelques temps déjà, si bien qu'il avait fini par ne plus faire attention à sa promiscuité. Et visiblement, elle se posait autant de questions que lui sur la suite des opérations... mais leur réflexion était tout à fait inverse. Là où le Caporal était prêt à tout pour trouver une échappatoire à cet enfer, elle semblait convaincu que rester cacher ici était une bonne idée. C'était définitivement la peur qui parlait en lieu et place de la soldate : Umah espérait qu'il leur suffirait de s'abriter, puis de laisser passer la tempête pour échapper au carnage, mais la réalité était tout autre. Rester ici ne ferait que les rapprocher d'une mort plus que douloureuse. Le bombardement n'était que le début d'une invasion à plus grande échelle et ce n'était sans doute pas un hasard si le terrain avait été une des cibles prioritaires de l'attaque. Il ne savait pas quand, il ne savait pas comment, mais le Caporal était certain que les troupes au sol n'allaient pas tarder à suivre ce bombardement préventif. Et dans ce cas de figure, cette cachette factice ne leur serait d'aucune utilité...

- Je suis formel, seconde classe. Nous devons rejoindre le PC au plus vite, ou notre mort est assurée. Vous l'avez vous-même dis, ce bombardement n'est probablement que le prémice d'une invasion au sol. Pensez-vous vraiment que nous pourriez trouver une cachette adéquate au milieu d'une armée entière ? Ce ne sera qu'une question de temps avant qu'ils ne nous trouvent et ne nous abattent comme des chiens... Et encore, ce serait sans doute là la version la moins douloureuse pour nous. Rejoindre le reste du régiment est notre seule chance de survivre, notre seule chance de nous battre, et de pouvoir repousser ces enfoirés à l'autre bout de la galaxie. Libre à vous de vous planquer dans un terrier si vous le souhaitez, mais je vous aurais prévenu...

Seul la communication Vox de Lorenzo empêcha le caporal de prolonger sa petite tirade, happant d'un seul coup toute l'attention du flegmatique soldat. Ne prenant même pas la peine d'écouter la réponse d'Umah, le Caporal se retourna en direction de son "bras droit". Il s'apprêtait à parler, mais les paroles disparurent au fond de sa gorge devant le triste spectacle auquel il assistait. Il avait vu juste, il avait horriblement vu juste : le débarquement allait démarrer d'une minute à l'autre. Sans qu'il n'ait à se répéter, la seconde classe changea aussitôt d'avis, sans doute aussi troublé que lui par l'arrivée des troupes chaotiques. Ils fallait qu'ils se tirent d'ici, et en vitesse. D'un geste brusque, il empoigna le Comm-Vox de Lorenzo, afin de s'assurer du soutien du sergent Costa :

- Ici le Caporal Aestaban Geist. On va avoir besoin de vous pour sortir de cette merde, Sergent. Tirez au fusil, au mortier, n'importe quoi tant que ça peut occuper un minimum ces fils de putes. On arrive, et si l'empereur est avec nous, en un seul morceau. Geist, terminé.

Se relevant, l'Alcatran toisa le champ de bataille d'un regard rapide, avant d'adresser une rapide prière à l'Empereur-dieu. Il n'était pas sûr que le saint souverain de l'humanité lui serait d'une quelconque utilité ici, mais vu la situation, aucune aide ne pouvait être refusé !

- En espérant que ces idiots ne nous tirent pas dessus... Soupira Aestaban, avant de s'élancer vers les premières tranchées.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Pourtant, on entendait clairement le bruit des explosions au loin, celle-ci provenaient certainement du terrain de manoeuvre de la Garde Impériale, c'était clairement l'endroit où il fallait se diriger en priorité, rejoindre le QG, le reste du régiment et participé enfin à la contre offensive, les envahisseurs devaient payer le prix fort.
Taille se le jura une fois de plus, tout en contemplant la forêt meurtrie autour d'elle tout en contournant l'appareil en feu.
De celui-ci déversait des fluides, qui sans aucun doute ne tarderait pas à provoquer une explosion qui ravagerait les environs immédiats, la première classe s'auto félicitait intérieurement de ne pas avoir pris le risque d'explorer l'épave crépitante, Taille profitât du calme ambiant pour prononcer a voie haute une légère prière au Dieu de sa planète .

Image

- Feith Dieu des bois,

Seigneur de la forêt,

Je vous offre mon sacrifice.

Je vous demande votre bénédiction.

Vous êtes l'homme dans les arbres, l'homme vert des bois, qui apporte la vie au printemps.

Vous êtes les cerfs dans l'ornière, aux cornes puissantes, qui parcourt les bois à l'automne,

Le chasseur tournant autour du chêne.

Les ramures du cerf sauvage.

Et la force vitale qui se déverse sur la terre à chaque saison.

Dieu des bois,

Seigneur de la forêt,

Je vous offre mon sacrifice.

Je vous demande votre bénédiction dans les événements avenirs.


Marchant en tète du groupe, Taille avait presque oubliée quelle n'était pas seule dans les bois, quand elle entendit les implorations d'un possible survivant elle n'eut pas le temps de réagir, c'était Heta qui avait pris les devants et sollicitait l'aide de Naya, l'instant d'après Anoki tentât de les prévenir, la première classe Tallgott n'avait rien eu le temps de faire avant le moment fatidique, pourtant elle avait bien eu l'impression que la scène avait durée une éternité, bien plus qu'il en fallait pour courir à l'abri.

Dans un éclaire de lumière, l'explosion de l'appareil propulsât les gardes impériaux dans les aires. Taille sentie ses pieds quitter le sol avant de le ressentir dans son dos quelques instants plus tard complètement sonnée, couchée sur dos à son réveil ses oreilles sifflaient, sont corps la brûlait, elle n'entendait rien d'autre que les sons stridents qui emplissait sa boite crânienne, les odeurs qui emplissaient ses narines étaient composés de l'odeur des chaires et des poils brûlés. Courageusement elle se forçat a ouvrir les yeux en appréhendant le spectacle épouvantable que devait être son corps de rêve. Du sang, elle en avait de partout sur ses vêtements celui-ci giclait sur elle par intermittence, elle examinât rapidement son propre corps mais, les gerbes de liquide vermillon ne provenait pas d'elle, en cherchant du regard la source de sang, elle remarqua quelques pas devant elle un corps gisant, couché sur le côté ses vêtements carbonisés à qui il manquait un gros morceau d'épaule. Les jets d'hémoglobine dirigés parfaitement vers la première classe tallgott.

Image- Naya non !

Lorsqu'elle arriva à hauteur du corps c'est Heta qu'elle trouva, le corps ensanglanté et brûler, complètement lacéré par le shrapnel, les quelques morceaux de son uniforme qui lui était coller a la peau rappelait que le ramassis de chair devant elle était un soldat de l'empereur il était inconscient et son épaule gauche était en piteux état, il fallait absolument arrêter l'hémorragie, elle arracha un morceau de sa cape roussie par la déflagration et la pressa sur l'épaule du malheureux, pendant ce temps, a proximité une tôle bougeait.

Image- Mais putain qu-est-ce que tu as foutu bordel, j'avais dit on longe l'appareil pas on fonce dessus ! Feith !

Un Anoki silencieux arriva l'instant d'après lui prêter main forte, le visage familier du jeune musicien du régiment la réconfortât malgré sa mine de déterrer, les multiples lacérations qu'il portait sur le visage et les mains lui donnaient l'air d'un morceau de viande fraîchement dépecé emballer dans une couverture sale, néanmoins on voyait clairement la détermination dans ses petits yeux bruns.

Image -Faut qu'on fasse quelque chose ! On ne peut pas le perdre ! fouille dans mon sac j'ai de la peau synthé.

Anoki opina de la tête et commença à fouiller dans le sac, quand dans le voisinage un cliquetis de tôle froissée et de gravât les interpella, la porte métallique se redressa laborieusement, une silhouette féminine en émergea, c'était la petite Naya. Après avoir poussé de côté la porte recouverte d'une pâte noircie, elle marcha d'un pas indécis surement étourdie par l'explosion, la cadette se dirigeait à l'opposer du groupe.
Anoki souriait, le visage radieux de retrouver Na titubant parmi les débris .

Image - Na par ici ! vient on est là !

Un oeil gonflé, elle hériterait immanquablement dans les prochaines heures d'un joli coquard, le nez complètement de travers, du sang s'en échappait, elle devait souffrir aussi d'un belle commotion car ses déplacements n'était pas très net, un moindre mal vue l'état du Soldat Heta mortellement touché. Surement à cause de sa chute, protégée par la porte, elle ne semblait pas avoir été blessée sérieusement ni même brûlée, l'Empereur dieu l'avait surement accompagnée. ce n’était surement pas le cas du pilote de la Valkyrie qui n'était pas a portée de vue l'explosion l'avais peut être désintégrer ?

Il fallait absolument stabiliser les blessures d'Heta et se remettre en route à marche forcée vers le QG du terrain de manœuvre. Une fois les hémorragies du blessé arrêté un morceau de carlingue leurs servirai a traîner rapidement le corps de l'estropié vers l'infirmerie ou du moins trouver quelqu'un avec de meilleures compétences médicales qu'eux.

Image - vous pensez qu'il va s'en sortir ?


Image - On va faire en sorte Na ! En attendant cherche le Pilote dans les décombres ! Et La prochaine
fois que tu vois un appareil en feu, tu ne sautes pas dessus sans mon accord ! Feith !


Naya acquiesça à la réprimande, mais elle n'eût pas vraiment besoin de rechercher le pilote très longtemps un râle d'agonie se fit entendre, il venait justement de sous ses chaussures, elle était véritablement campée dessus et avait dut le réveiller elle n'eût pas vraiment le temps de prévenir les autres de sa découverte, tant l'effroi de son visage la trahissait.
Taille accouru auprès d'elle et découvrit le spectacle, le pauvre homme était couché sur le ventre comme s'il essayai encore de ramper, mais cette fois ses deux jambes étaient manquante il pataugeai littéralement dans une flaque de boue et de sang, implorant de l'aide.
Le ventre tout retourné par la vision, Taille s’agenouillât auprès de la dépouille vivante.

Image - Doucement, Doucement ça va aller. On va vous aider, vous venez d'ou ? qui nous attaque ? vous avez un point de ralliement ??

La première classe se demandait si le pilote avait encore beaucoup de temps devant lui pour répondre à ses questions , elle en avait tellement à lui poser.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

Segmentum Pacificus, Elona, Lieu non divulgué, 999.M41.19h45.
Le char filait à toute allure, ses chenilles remuant des kilos de terre boueuse chaque seconde qui passait. Ses pots d’échappement crachaient un épais nuage de fumée sombre. Derrière lui se tenait une dizaine d’autres blindés, tout aussi pressés d’aller en découdre. Il y avait dans cet escadron mécanisé assez d’hommes et de puissance de feu pour foutre un sacré boxon. Ou du moins pour défendre honorablement une zone réputée indéfendable…

- On se fout dans un sacré merdier Anatoli, pas vrai ?

- Peut-être. Mais tout le monde le sait, il n’y a pas meilleur que nous dans les merdiers.

A l’avant du convoi, dans son char Leman Russ, le Colonel regardait l’horizon tendu, mais confiant. Sa décision il ne la regrettait pas et il ne la regretterait pas. Qu’importe ce que la hiérarchie en penserait. Il avait confiance en ses hommes, confiance en ses véhicules, confiance en ses capacités et bien entendu, une confiance absolue envers l’Empereur. Il n’échouerait pas.

Plus le convoi avançait plus le flot de soldats en déroute, ou de fuyards, peu importe le nom, se tarissait. La zone de combat n’était plus très loin. Tous les fuyards marquaient une pause au passage du convoi, tous lançaient un regard sombre partagé entre incrédulité et crainte. Les histoires et les rumeurs sur ce régiment étaient célèbres ; tout comme le sinistre nom de cet escadron, apposé sur le flanc des blindés : Rache der toten. Cet effroyable nom s’était, au bonheur de certains et au malheur d’autres, justifié à plusieurs reprises. Et à la direction que prenait le convoi motorisé, il n’y avait pas de doutes. La vengeance des morts allait à nouveau frapper. Mais sur qui allait s’abattre cet ange gardien aux allures de faucheuse ?

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Terrain de manoeuvre Ignis, 999.M41.19h45.

Il n’y avait de l’espoir que dans la course et dans la fuite pour les trois compères. Le terrain qui se profilait devant eux est ce qu’on appelait sans hésitation un terrain difficile. Mais il n’avait désormais plus le choix. Les premiers soldats renégats posaient déjà le pied au sol. Telle une machine bien huilée, ils se mettaient instantanément en position, prêt à ouvrir le feu sur les positions et les tranchées ennemies. En face, quelques survivants des bombardements, dont Costa et quelque uns de ses hommes. Tous avaient leurs fusils pointés sur les envahisseurs. Le rapport de force faisait peur à voir. Les défenseurs de la tranchée n’avaient que quelques bolters lourd, deux mortiers et un seul autocanon ; les envahisseurs eux, recevait l’équivalent, toute les deux minutes par voie aérienne. La résistance était désespérée et le Sergent Costa le savait…. Le seul point positif était que les Hell Talon venait de foutre le camp, peut être pour mieux revenir...

Le sergent reçu un appel vox du Caporal Geist qui était toujours dans le no man’s land avec le première classe Lorenzo et la seconde classe Tamblyn. C’était lui ou le caporal venait de lui donner un ordre ? Le sergent ravala sa colère et cracha rageusement un glaviot dans la boue. Avant de répondre, le sergent sortit une paire de jumelle et les braqua sur les trois soldats.

- Putain qu’est-ce qu’ils foutent encore eux, pesta-t-il

- Caporal. Gardez votre calme. Nous allons tenter de vous couvrir au maximum, mais pour une fois bougez-vous le cul. Costa, terminé !

- Soldats, préparez-vous à ouvrir le feu pour les couvrir. Tirez que si vous êtes sur de faire mouche. Celui qui touche l’un des nôtres, je l’envoie dans le no man’s land chercher le blessé. Mortiers ? Danger rapproché sur les valkyries de soutien derrières les lignes ennemies. Tenter de tirer lorsque celles-ci sont au sol à décharger. A mon signal. Feu !

Les défenseurs des tranchés ouvrir le feu le feu comme un seul homme. Dès la première seconde, une dizaine d’assaillants périrent mortellement touchés par une décharger laser ou déchiquetés par les bolts lourd. Les assaillants mirent quelques minutes à réagir car le gros des troupes n’était pas encore débarqué. Seuls des tirs de laser sporadiques visaient les trois alcatran.

Les trois compères couraient, sautaient, s’accroupissaient, rampait pour tenter de rester en vie. Il n’avait fait que la moitié du terrain et il leur restait bien 200 mètres à parcourir. Chaque seconde pouvait être fatal, tant les balles sifflaient à leurs oreilles. La ligne de vue des défenseurs était obstruée par les trois soldats en fuite et cela nuisait gravement à leur efficacité. Chaque tir des défenseurs devait être bien jugé et bien exécuté afin de ne pas faire de tirs alliés. En face, les soldats renégats n’avaient pas ce souci ; ces derniers se contentaient d’arroser le no man’s land. D’autant qu’à chaque minute qui passait, la puissance de feu des assaillants croissait. Des bolters lourd, des mortiers, des autocanons et même des canons laser étaient en train d’être mis en place dans les lignes ennemies. Geist, Lorenzo et Tamblyn devaient faire vite ; ils devaient absolument arriver dans la tranchée avant que la puissance de feu ennemie arrive à son summum.

Le Caporal Geist comme les deux autres, courait sans prêter attention à ce qu’il y avait derrière lui. Un moment d’égarement dans cette situation équivalait à une mort rapide. Toutefois ce dernier ne put s’empêcher de s’arrêter net quand il découvrir horrifié à des pieds un soldat de son peloton dont il avait oublié le nom. Le pauvre bougre avait perdu ses jambes, sectionnées aux niveaux des cuisses, et tentait tant bien que mal de s’extirper de la fange à la force de ses bras. Son visage était sanguinolent, une balle avait dû l’atteindre à la bouche. Celle-ci n’était plus qu’un trou sanguinolent. On ne distinguait plus ni dent, ni lèvres. L’homme posa sa main sur la chaussure boueuse du caporal Geist avec un air suppliant. Comme rarement dans sa carrière, Geist fut pris d’un stress sans précèdent. Dans la panique, le caporal ne sentit quasiment pas la décharge laser qui laissa une trace profonde dans son épaulette. Ou s’arrêtait le devoir et ou commençait l’inconscience ?

Il fallait qu’il se décide rapidement car Tamblyn et Lorenzo l’avaient distancé de déjà 20 mètres. Umah ne semblait d’ailleurs voir qu’une chose sur le champ de bataille, la tranchée alliée, son seul espoir.
Test de tir soldat renégat sur Geist : 4 (Réussi)
Test armure (endurance) : 8 (Réussi de justesse)
Test de tir soldat renégat sur Lorenzo : 17 (Echec)
Test de tir soldat renégat sur Umah : 10 (Echec)

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Forêt de Taal, 999.M41.19h45.

Heta était dans un sale état ! Tout son corps était lacéré et gravement brulé. Son épaule gauche était encore plus meurtrie que le reste. De gros fragments de métal s’étaient profondément enfoncés dans sa chair. Malgré les quelques connaissances médicales d’Anoki et les quelques échantillons de peau synthétique, ils ne pouvaient pas faire grand-chose pour Heta pour l’instant. Il fallait absolument trouver un médecin. Heureusement, ou pas d’ailleurs, Heta était inconscient. Ainsi il n’aurait pas à endurer la douleur qui devait émaner de sa peau ravagée.

Alors qu’Anoki et Taille étaient penchés sur le Heta, Naya sortit des décombres de la Valkyrie. Son pas était hésitant, elle semblait totalement sonnée. Elle avait un mal de crane terrible et peinait à voir ses deux amis autrement que flou. Naya déambula sans trop savoir où elle allait. On lui parla, elle répondit, sans trop porter attention. D’ailleurs, celle-ci ne semblait pas réagir plus que ça à l’état de santé critique de Heta.

Tout d’un coup, le râle d’un blessé se fit entendre. Ce n’était pas la voix d’Heta. Naya se retourna brusquement pour découvrir l’origine de cette voix. Trop brusquement car sa tête se mit à tourner comme jamais et sa vision vacilla. Elle vit Taille courir vers le blessé, Anoki sur les talons. Anoki semblait lui aussi souffrir de ses blessures. Malgré tout il n’en disait rien, ravalant sa douleur en serrant les poings. Ce fut la dernière vision qu’eu Naya. Ses yeux se révulsèrent et elle se sentit partir en arrière. Sa tête frappa violemment le tronc d’un arbre, puis elle sombra dans l’inconscience, son corps affalé sur le sol.

Le pilote de la Valkyrie se croyait déjà mort, ou du moins sur le point de l’être. Jamais dans toute sa vie il n’avait connu pareilles douleurs. La boue était si grasse et épaisse qu’il n’arrivait plus à se mettre debout, chaque mouvement était un calvaire. Heureusement pour lui, pour son moral, il n’avait pas remarqué que plus jamais il ne marcherait sur ses deux jambes.

Alors qu’il était au bord de la folie tant la douleur était insupportable, une femme vient lui parler. Sa vision était si troublée qu’il n’en voyait que les contours.

- S’il vous plait, tuez-moi… je souffre tant…

- Vous ne pouvez pas m’aider, je suis condamné. D’ailleurs nous le sommes tous. Ils arrivent… Le Chaos… Le péché a dû être grand pour que l’Empereur ne protège pas ce monde des forces de la ruine.

Avec difficulté, le pilote mis la main dans une poche ouverte de sa veste et en ressortit un petit livre qu’il tendit à Taille. Malgré le sang et la boue qui maculaient le livre on pouvait aisément lire le titre sur la couverture, Lectitio Divinitatus.

- Prenez-le, et suivez ses principes. Ne cessez jamais de…

Sa phrase fut interrompue par une violente toux qui lui fit cracher une quantité non négligeable de sang.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Alors que le caporal demandait un tir de couverture au Sergent, la jeune femme prenait une inspiration, puis expirait, doucement. Elle se préparait mentalement et physiquement a courir comme jamais auparavant. Elle fit quelques étirements rapides, puis se mit a sautiller d'un pied à l'autre. Comme un cheval avant la course, elle tremblait, mais ce n'était pas, cette fois-ci, à cause de la peur. Non, un cheval qui attend dans son box n'a pas peur. C'est l'impatience qui le fait frémir ainsi.

Puis vint enfin - ENFIN! - le temps de courir. Elle décolla comme une fusée. S'il y avait une chose dans laquelle elle était douée, c'était bien la course à pied. Dans le régiment, elle avait toujours été parmi les plus rapides. Elle pouvait distancer la plupart des autres, dans les épreuves de course. Alors elle en profita.

Telle une fusée, elle fila, droit devant. Elle déconnecta son esprit de son entourage, pour ne se concentrer que sur la course. Elle ne voyait pas les tirs de laser qui la frôlaient, la plupart venant de l'arrière, mais certains étant des tirs venant des alliés, devant, qui les couvraient de leur mieux. Il y avait des explosions, tirs de mortier et des bolters lourds mitraillant dans tous les sens.

La jeune femme prit de l'avance sur son caporal, mais ne le remarqua pas, ignorant tout ce qui se passait autour d'elle, pour ce concentrer. Un pas. Un autre. Encore un autre. C'était la seule chose qui importait. Puis elle arriva enfin aux tranchées. En fait, arriver n'était pas le terme exacte. Elle bondit littéralement dans les tranchées, y tombant tête la première, faisant un roulé pour ne pas se casser le cou. Une fois là, elle poussa un soupire de soulagement. Elle était encore en vie!

Elle se redressa alors, tenant son fusil dans ses mains étonnamment fermes, puis se redressa en position de tir. Elle pu voir qu'elle avait vraiment distancer ses deux camarades, le caporal étant encore loin derrière, l'autre soldat arrivant à peine. Elle leva doucement son arme.

Comme à l'entraînement, ce dit-elle. On tient l'arme fermement, le doigt non loin de la détente. Elle prend une longue inspiration puis met l’œil dans le viseur, pointant l'arme vers les lignes ennemies. Puis, doucement, elle presse la détente, ouvrant le feu vers les rangs du Chaos, espérant que l'entraînement qu'elle avait reçu était suffisant pour ne pas accidentellement tirer sur le caporal, et pour tirer sur l'un de ces salopards d'envahisseurs...
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Le chaos était désormais à leurs portes. Cette infamie, cette hérésie qui avait causé la destruction de milliers de mondes, la mort de centaines de milliards d'être humains. Durant les mois qu'il avait passés dans la Garde, Aestaban en avait entendu des histoires, plus horrifiantes les unes que les autres vis-à-vis du grand ennemi de l'Imperium. Le genre de rumeurs qui se transmettaient de régiment en régiment, sans que jamais on ne puisse discerner le vrai du faux, tel des contes sordides à raconter au coin du feu pour animer l'ambiance lors des soirées de garnison, et que l'on tachait d'effacer de son esprit dès qu'un commissaire passait dans le coin. Le Caporal n'y avait jamais vraiment fait attention, mais avec le recul, il aurait peut-être dû y prêter une oreille plus attentive. À présent, le chaos était là, se présentant dans toute sa morbidité. Comme un cauchemar pénétrant dans la réalité, et que le soldat devait à présent fuir à tout prix, en attendant la fin de ce songe éveillée.

Le Caporal pouvait sentir sans mal une certaine colère dans les paroles du Sergent Costa : sans doute celui-ci n'avait-il pas apprécier les manières dont il avait fait preuve, mais à vrai dire, le soldat s'en foutait. Il était tout simplement trop flegmatique et concentrer sur la situation actuelle pour chercher à ne pas froisser l'égo de son supérieur. Ce dernier semblait au moins en avoir conscience, car il ne rechigna pas à couvrir les trois compères, comme Aestaban l'avait demandé. C'était la dernière ligne droite : s'il survivait ici, le caporal pourrait se réfugier dans les tranchées, et peut-être continuer cette bataille quelques minutes de plus. Mais le temps n'était pas aux pensées : il était désormais à l'action.

La carrure de l'Alcatran pouvait laisser penser une certaine lourdeur, d'autant plus lorsqu'on connaissait sa paresse naturelle, mais lorsque sa vie en dépendait, le jeune homme laissait tomber tout sentiment d'indolence. Le soldat continuait sa course sans ralentir, mettant dans ses pas toute la force dont il était capable. Il devait avouer être agréablement surpris par la vitesse dont faisait preuve Tamblyn. Petite, mais rapide, c'était le cas de le dire.

Autour du soldat, les balles fusaient, en provenance de tous les côtés. Des tranchées comme de ses arrières, des loyalistes à l'Imperium comme des renégats servant les dieux sombres. Sa voie de sortie étaient encore à quelques centaines de mètres, à la fois si proche et si lointaines. Le soldat ne voyait absolument rien de ce qu'il se passait derrière lui, mais une chose était sûr : plus il s'attardait ici, plus les chances qu'il en réchappe diminuaient. Le doute n'était plus permis : il devait aller vite, plus vite, mais il ne put que ralentir sa course à la vue du nouvel élément qui se présentait devant lui.

Aestaban n'était pas quelqu'un de particulièrement impressionnable - c'était même plutôt le contraire - mais même lui devait s'avouer troublé par cette vision. Il ne se souvenait plus du nom de cet homme, pour peu qu'il l'ait jamais connu, mais désormais, il n'était pas près de l'oublier de sitôt. Le pauvre gars était plus proche du mort que du vivant. Ses jambes lui manquaient, de même que sa mâchoire, réduite à un trou béant à la couleur écarlate. La boue et le sang ne formaient plus qu'une seule et même matière poisseuse dont était recouverte le soldat inconnu. Il s'agrippait désespérément à la botte du Caporal, tandis qu'Aestaban restait là, à observer avec un mélange d'horreur et de stupéfaction le corps déchiqueté du garde.

Perdu dans ses pensées, le Caporal ne fut même pas ramené à la réalité quand un projectile perdu vint heurter son épaulette, le faisant dangereusement tanguer pendant quelques instants. Sans son gilet pare-balle, il aurait peut-être du dire adieu à ses chances de survie, mais il ne s'en souciait guère. En cet instant, tout le reste du champ de bataille semblait comme disparu. Il était seul, seul avec cet inconnu dont la vie reposait désormais entre ses mains. Que devait-il faire à présent ?

Fuir en le laissant là était exclu : un tel comportement n'était définitivement pas dans le caractère du Caporal. Le sauver et l'emmener aux tranchées ? C'était envisageable, mais Aestaban doutait. Il avait déjà pris de nombreux risques en secourant Tamblyn, et la situation était bien pire depuis : désormais, il était directement entre deux feux et il n'avait pas franchement envie de risquer à nouveau d'être la cible de tirs. Et surtout, l'état du soldat n'était en rien comparable à celui de la première classe. Là où Tamblyn était en un seul morceau et capable de se débrouiller toute seule, il ne pouvait pas en dire autant pour ce soldat. Même s'il le secourait, serait-il capable de survivre à ses blessures ? Etait-il sain de risquer sa vie pour un homme peut-être déjà condamné ? Si c'était pour qu'il finisse toute sa vie dans un lit, incapable de se débrouiller seul, peut-être valait-il mieux en finir maintenant...

Et puis merde. Aestaban n'éprouvait rien de spécial pour cet homme, c'était un fait. Tout ce raisonnement, tout ce cheminement d'idée n'était qu'une excuse pseudo-moral pour lui d'en finir sans sourciller ce blessé qui lui collait littéralement aux basques et de pouvoir reprendre sa route vers les tranchées. C'était la lâcheté qui motivait le soldat, et cela le dégouttait. Ce n'était pas comme ça que ça marchait. Aestaban était un soldat, une arme qui se contentait d'exécuter les ordres qu'on lui donnait sans rechigner ; et aussi amoral que pouvaient être les hauts-gradées, l'Alcatran était sûr qu'ils n'approuveraient pas ce genre de comportement, surtout le sergent Costa. Il était un outil au service de l'imperium, dont dont l'objectif du jour était de permettre au plus de soldats possibles de survivre à cet enfer. C'était la tout ce dont à quoi il servait et c'était ce qu'il allait faire.

Sans un mot, le caporal agrippa aussi rapidement que possible le soldat au sol et s'attela à le soulever pour le placer sur ses épaules. Les tranchées n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres, et il comptait bien y arriver en un seul morceau...
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
La jeune recrue Elonith se tenait debout un livre à la main, tout semblais s'effondrer autour d'elle. Ses compagnons étaient tombés un à un en fuyant un ennemi invisible et maintenant le pilote amputé suppliai de l'achever, elle aurait presque cru à un mauvais rêve si la douleur qu'elle ressentait n'affirmait pas la réalité présente. Elle portât son regard sur le livre tâché de boue et de sang, une copie du Lectio Divinitatus, la vérité impériale, elle l'avait déjà lu et relu tout le long de son éducation dans le schola du Comté de Niobé. Il fallait avouer que certains passages pouvaient être rassurant, pourtant à ce moment précis tenir des écritures saintes entre les mains ne la soulageait pas du tout, ses sentiments étaient mitigée trop de choses s'étaient passés en trop peu de temps .

Elle répondit rudement au pilote de la valkyrie qui continuait a balbutier un charabia concernant le Chaos.

Image- Je ne suis pas un commissaire et je n'en connais pas dans les environs, je ne vous abattrai pas froidement !

Tout en s'accroupissant pour lui faire face elle lui rendit son livre, en le fixant sévèrement.

Image- Je n'ai pas besoin de votre livre, l'empereur est en moi et je ne vais pas salir mon âme en abattant l'un de ses fils pour lui épargner la douleur, sachez que la prière purifie l'esprit et la douleur purifie le corps. De plus, selon les préceptes de Feith aucune condition ne sont remplies pour que je vous ôte la vie.

Ses paroles pouvaient sembler dure adressée à un mourant, le pauvre homme était sûrement au bord de la folie à cause de la douleur, mais elle n'aimait pas être tentée, la pression des événements récents commençait a embrouillé son esprit et les voies de la damnation étaient nombreuses, tuer un innocent de sang froid ne la rapprocherait surement pas de l'Empereur.

Elle s'appliqua à bander les jambes sectionnées du mieux qu'elle put, pendant que le pilote continuait à divaguer en parlant du Chaos, a force le sang et la boue ne rebutait plus tellement, peut être qu'elle commençait à s'habituer au lot quotidien des soldats de la garde impériale, la première classe n'avait peut-être plus rien à vomir, quoi qu'il en soit elle n'avait pas pour autant l'envie de rejoindre les rangs des médecins de terrains, ça non !

Tout en faisant de son mieux pour nettoyer et stopper les quelques brèches d'où s'écoulaient encore le sang du pilote elle remarqua que l'explosion qui lui avait arraché les membres inférieurs, lui avais par la même occasion sauver la vie pour un temps, la chaleur avait ainsi cautérisée partiellement les blessures, peut-être lui restait-il assez de sang pour survivre jusqu'au QG.

Le Chaos répétait-il sans cesse. Le Chaos... ? Peut-être que depuis les cieux le pilote de l'aéronef avait vu les agresseurs ? Peut-être qu'il ne divaguait pas ? En tout cas la menace était sérieuse et Taille se garderait d'annoncer à Anoki la cause de leur malheur, le pauvre homme était le dernier être humain à peu près valide dans les environs et elle ne savait pas comment il réagirait si elle lui faisait par de ses soupçons et de ses doutes .

Après avoir rafistolé le pilote comme elle le pouvait elle rejoignit Anoki qui avait réuni le reste du groupe autour du première classe Heta, Naya était toujours inconsciente. Le jeune musicien semblai perdu, comment Taille allait-elle si prendre pour ramener tout le monde au QG ?

Au-delà du crépitement des restes de la valkyrie on pouvait entendre des échanges de coup de feu cela coïncidait avec son estimation mentale de l'emplacement du QG, évidemment beaucoup d'explosions retentissaient aux alentours mais, la première classe Tallgott estimait que le QG devait se trouver approximativement entre un et deux kilomètres à l'est de leur position actuel. Taille chargeât Anoki de veiller sur Heta et Naya.

Image- Je vais chercher de l'aide Ani, je m'occupe du pilote il en a plus pour longtemps si je l'emporte pas rapidement au QG. Si Naya reprend conscience vous traînez Heta vers l'est OK ?

Après l’acquiescement silencieux du première classe, Taille attrapa un fin morceau de carlingue calcinée de la Valkyrie, la tôle qui était lisse et légère lui servirai a traîner le pilote le plus rapidement possible jusqu'à la base, puis elle y déposa le corps démembré du pilote a moitié délirant.

Elle ramassa la lanière de sécurité fixée à la tôle et la passa autour de ses hanches fit quelques pas pour voir si la civière de fortune pouvait être déplacé facilement, après plusieurs pas plus ou moins concluant elle réajusta la lanière et la coupla à un cordage qui devait autrefois servir aux occupant de l'aéronef à débarquer de l'appareil pendant que celui-ci était en vol stationnaire, elle ajouta deux nœuds plat pour créer une espèce d'attelage de fortune, la route serait dure avec ce fardeau mais, elle espérait atteindre rapidement le reste de la garde, avec de la chance elle n'aurait pas à la faire entièrement , sur la route a intervalle régulières elle lançait des appels par vox à l'attention du QG pour obtenir de l'aide. Plus elle se rapprocherait et plus les chances que des alliés les retrouve était grande.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Terrain de manoeuvre Ignis, 999.M41.19h50.

Le caporal Aestaban Geist courait vers les tranchées tel un héros. Sa bravoure avait pris le pas sur la peur et il avait alors décidé de sauver ce pauvre soldat agonisant. Les balles traçaient autour de lui. La majorité venait des rangs ennemis derrière lui, les autres venant des hommes de son régiment dans les tranchées.

Umah faisait partie de ces derniers. Après s’être littéralement jetée dans la tranchée, la jeune femme faisait feu de son fusil laser afin de couvrir son camarade. Bien que fraichement recrutée au sein de la Garde Impériale, et un peu paniquée, Umah tirait méthodiquement et avec une précision convenable.

Les tirs ennemis bien que nombreux et concentrés, peinaient à faire beaucoup de pertes chez les défenseurs. Seuls les mortiers parvenaient à faire des dégâts conséquents. De l’autre côté les tirs de ripostes, bien qu’insuffisant en nombre, nuisaient à l’avance des soldats renégats nouvellement débarqués. Les sbires du chaos, sans véritables couverts, tombaient par dizaines. Toutefois le rapport de force ne changeait pas, et il n’était pas près de changer. Pour chaque renégat tombé, deux autres prenaient sa place. La situation allait rapidement devenir intenable. Tous le savaient, mais tous savaient aussi qu’ils n’avaient pas d’autres choix que de tenir. Une fuite, une retraite à découvert, les condamneraient inévitablement. Une décharge laser dans le dos, c’était l’unique prix de la retraite. Sans possibilités de repli, tous agissaient en conséquence. Le sergent Costa, Umah, Lorenzo et les autres tiraient sur les envahisseurs tout en couvrant Geist.

Le caporal continuait toujours de courir, le soldat mutilé sur l’épaule. Il ne fallait pas qu’il perde du temps car à chaque seconde qui passait, les tirs ennemis se faisaient de plus en plus précis. Il n’était qu’une question de temps avant qu’une décharge l’atteigne.

Le problème était qu’il restait encore une vingtaine de mètres et qu’il commençait à être sérieusement essouflé. Malgré ses membres en moins, le soldat en tenue de combat pesait sacrement lourd. Bien trop pour qu’il le porte dans ces conditions. C’est la pensée qu’il eut alors qu’il tombait en avant. De la fatigue, un corps lourd sur ces épaules et de la boue grasse ; tel était la recette de la chute du caporal Geist. Aestaban s’écroula lourdement au sol, dans la boue. Il pataugea quelques instants dans la fange avant de se relever. A quelques mètres, une munition de mortier explosa, l’obligeant à replonger immédiatement dans la boue. Après quelques secondes le caporal releva légèrement la tête pour regarder devant lui. La tranchée n’était vraiment pas loin, il pouvait même voir nettement le visage de ses camarades.

Sentant une présence sur la droite, il tourna la tête. Le pauvre soldat agonisant n’avait pas survécu. Désormais, il observait Aestaban les yeux grands ouvert et dans une position qui rappelait celle des nobles romanii pendant leur festins. Les Romanii, cet Empire du début de l’Age de Terra, disparu depuis des millénaires, mais dont l’Imperium prend ses racines. Fascinant.

Sa position pour le moins insolite, aurait été dans une autre situation presque cocace. Un peu gêné par le regard du mort, Aestaban rampa jusqu’à lui pour fermes ses paupières ; pour l’éternité. Maintenant qu’il était seul, il fallait se hâter de rejoindre les autres. Les soldats renégats derrière lui avançaient malgré les pertes, lentement mais implacablement. Encore un peu de courage…

Segmentum Pacificus, Elona, Comté de Niobé, Forêt de Taal, 999.M41.19h50.

Taille tirait tant bien que mal sur sa civière de fortune afin d’avancer plus vite. A chaque secousse le malheureux blessé gémissait, à chaque minute qui passait, ce dernier se rapprochait un peu plus de la mort.

Etrangement la civière improvisée faite de bric et de broc semblait tenir le coup. Et ça, malgré la difficulté du terrain. Le seul défaut de cet engin bricolé était le vacarme qu’il produisait. Le bruit de la plaque de tôle raclant sur le sol empêchait tout déplacement discret. Heureusement le bruit des combats proches couvrait en partie le bruit.

Après avoir traversé une forêt de plus en plus clairsemée, Taille arriva enfin à la sortie de la forêt de Taal. Elle s’arrêta quelques secondes le temps de prendre pleinement conscience de l’ampleur de l’assaut planétaire. Le ciel était de feu. De l’ionosphère à la troposphère des combats spatiaux ou aériens se livraient. Les appareils que Taille définissait comme « alliés » semblaient se faire décimer. C’était d’ailleurs la cause des combats livrés au sol. Une fois la ligne de défense aérienne submergée, il n’y avait plus eu d’obstacles pour les ennemis à un débarquement terrestre. Des milliers de soldats renégats débarquaient et avaient débarqués. Les défenseurs tenaient encore leurs positions dans les tranchées, mais ce n’était qu’une question de temps avant que les défenses cèdent définitivement. Taille devait se hâter de rejoindre les défenseurs avant que ceux-ci soient submergés. Devant elle, Taille pouvait voir l’entrée du camp. Enfin, il n’y avait pas de portails à cet endroit, seulement quatre rangées de grillages et de barbelés de près de 3 mètres de haut. Heureusement le bombardement préventif des envahisseurs avait ouvert des brèches. Elle allait en profiter.

Taille se remis en route, sa civière improvisée toujours attachée derrière elle. Elle ne marcha que quelques secondes, puis, soudain, elle plongea au sol dans la mousse. Le sol entre la forêt de Taal et le terrain de manœuvre Ignis était couvert d’une épaisse mousse verte. Heureusement que l’humus était plutôt confortable car la première classe s’y jeta sans ménagement.

La cause de ce plongeon se tenait à une vingtaine de mètres d’elle. Un groupe de six soldats, lourdement armés semblaient patrouiller le long de la clôture du terrain de manœuvre. Ce réflexe de plonger lui empêcha de se renseigner sur l’allégeance de ces hommes. Alors Taille resta au sol, le cœur battant à tout rompre. Pourvu qu’ils ne l’aient pas entendu. Un des soldats en apostropha un autre dans une langue que Taille ne connaissait pas. Après un long silence, elle entendit les hommes se rapprocher. Le bruit de leurs bottes dans la mousse spongieuse était de plus en plus audible. Elle était surement repérée. Il fallait réagir, mais comment ?
-Test de tir de garde renégat sur Geist: 13 (Raté)
- Test de tir de Umah sur garde renégat: 7 (Réussi)
-Test d'endurance de Geist pour porter le soldat blessé: 17 (Raté)
- Test de camouflage de Taille: 9 ( 8HAB + 1(Compétence Camouflage) -1 (Léger bruit de la civière sur la mousse, présence d'une civière dans un endroit dégagé, bruit du plongeon de Taille) = (Raté)
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Après s'être jetée dans la tranchée, la jeune recrue de la Garde Impériale s'était relevée avec hâte pour se placer entre deux autres soldats, debout dans la tranchée, observant le champ de bataille. Au début, elle ne tira pas. Pas tout de suite. Non, elle fut d'abord frappée par l'intensité de la bataille. Elle voyait la plaine, autrefois si belle, verdoyante, désormais ravagée par les obus et les bombes, des explosions soulevant des mottes de terre à l'endroit des impactes les plus récents. Il y avait les cadavres de plusieurs soldats de son régiment, touchés par l'attaque soudaine des séides du Chaos. De plus, le Caporal l'ayant sauvé courait lui-aussi sur ce champ de bataille, traînant avec lui un soldat mutilé.

La jeune femme vit alors, derrière lui, les rangs des renégats. Des soldats portant des uniformes de fortune, tachés de sang et autres immondices, avec divers totems représentants les Dieux Sombres qu'ils servaient. Ils étaient nombreux, très nombreux, à débarquer au sol, tentant de prendre position, sous le tir de l'artillerie impériale. Les soldats à côtés d'elle se mirent alors à tirer, ce qui la 'réveilla'.

Elle expira, après s'être rendue compte qu'elle retenait son souffle depuis une bonne minute, et leva son arme. Comme à l'entraînement, se dit-elle. Elle inspira doucement, mit son œil dans le viseur et pressa la détente. Au début, elle essayait tout simplement de tirer vers les Ennemis, au-dessus d'eux pour les faire se mettre à couvert. Mais cela ne marchait pas; ces hommes et ses femmes couraient droit vers eux sans se soucier de leur vie. Alors elle dut changer de tactique et les viser directement. Elle pressa a nouveau la détente et vit, au loin, l'un de ces soldats du Chaos, un homme pas plus vieux qu'elle, s’effondrer, la gorge percée par son tir. Elle ferma les yeux un instant, choquée par ce meurtre..

Non, ce n'était pas un meurtre! Ces hommes et ces femmes étaient des monstres, des tueurs sans âme, venu pour détruire l'Imperium du Dieu-Empereur. Ces hommes et ces femmes venaient pour semer le chaos et la destruction au nom de leurs divinités malfaisantes.

Alors elle visa de nouveau et pressa la détente. Encore et encore, abattant tout les renégats qu'elle pouvait, des larmes lui coulant sur les joues, même si elle ne s'en rendait pas compte. Elle hurlait, exprimant ainsi toute sa colère pour les choses qui lui étaient arrivées, autant sur cette planète que sur Alcatran, aux mains des mutants ou sous les tirs de bombes du Chaos. Les soldats autour d'elle ne s'en rendait probablement pas compte, hurlant eux-même leur haine envers l'Ennemi.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Tout ça pour ça : tels étaient les seules pensées qui occupaient en cet instant, l'esprit embrumé du caporal. Il avait risqué sa vie pour sauver cet homme qu'il ne connaissait même pas. Il avait perdu de précieuses secondes qui auraient sans aucun mal pu lui coûter la sienne, tout ça pour voir ce soldat inconnu achever par un obus importun, réduisant ainsi ses efforts à néant. Démoralisant. C'était le mot, oui.

Malgré tout, le soldat avait visiblement de la chance dans son malheur. Si son pauvre compagnon n'avait pas pu s'en tirer, l'empereur semblait au moins veiller sur Geist : le retardataire était miraculeusement toujours en vie, et surtout, comptait bien le rester. Aussi incroyable que cela puisse paraître vu sa position plus que désavantageuse, aucune balle ne l'avait atteinte durant sa petite mission de secours, si bien que, malgré son épuisement latent, il semblait au moins encore en pleine possession de ses moyens. La traversée touchait à sa fin. Il ne lui restait plus qu'à avancer de quelques mètres. Seulement quelques mètres...

Cherchant péniblement à prendre appui sur le véritable marécage dans lequel il pataugeait désormais, il redressa la tête, observant d'un oeil hagard ses "frères-d'armes" retranchés devant lui. De la majorité, il connaissait les noms et se souvenait les visages : en tant que Caporal, c'était après tout son devoir de veiller sur chacun des hommes qui étaient présent ici. Si ça ne tenait qu'à lui, la situation aurait bien sûr été bien différente. Aestaban ne possédait ni un naturel altruiste, ni une empathie particulièrement développée : c'était même plutôt le contraire, des années passées dans les bas-fonds d'Alcatran l'ayant rendu complètement insensible au sort de la majorité de ses congénères. Quelques années plus tôt, il n'aurait même pas pris la peine de retenir les prénoms des hommes qui l'accompagnaient, et aujourd'hui, voilà qu'il se retrouvait à mettre sa vie en péril pour sauver ces mêmes personnes, dont les sorts lui était pourtant si indifférent. Au final, ces quelques mois au sein de la garde impériale semblait belle et bien l'avoir poussé à se soucier de son entourage, au moins par pur pragmatisme. Douce ironie que celle d'un chien sauvage finalement rendu domesticable grâce à la guerre.

Pataugeant quelques secondes de plus, le Caporal parvint finalement à se redresser, la sueur perlant sur son visage fatigué. Si ce n'était pas les balles, cette foutue boue aurait définitivement raison de lui. Encore une invention du chaos, sans nul doute. Mais ce n'était pas ça qui allait l'arrêter si près du but. Progressant lentement mais sûrement, le soldat se mit à avancer avec plus de convictions. Chacun de ses pas étaient plus affermis que le précédent, plus rapides, plus déterminés.

Et enfin, il y parvint. Se laissant tomber comme un sac de sables, l’impérial s'effondra dans la tranchée en contrebas. Affaibli oui. Mais en vie. Et c'était tout ce qui comptait.
Avatar du membre
Lucius Aurelius
Messages : 56
Enregistré le : 29 oct. 2018, 13:48

Re: La seule journée paisible, c'était hier...

Message par Lucius Aurelius »

► Afficher le texte
Taille approchait finalement du champ de manœuvre Ignis, la civière de fortune avait parfaitement jouée son rôle et la première classe avait réussie a traîner sans trop de mal ce qu'il restait du pilote sur deux kilomètres à travers bois d'ailleurs celui-ci ne se plaignait plus peut être était-il inconscient. Au sortir de la forêt de Taal elle contempla les cieux, les appareils impériaux n'avait apparemment pas l'avantage, en tournant son regard vers les sud elle aperçu les renégat qui avaient commencé à débarquer par millier et pilonnaient le réseau de trancher maintenu par quelques soldats impériaux, la situation semblais désespérée.

- Feith !

Devant elle a l'Est se dressait le QG, il n'y avait pas de portique à cet endroit, cependant quatre rangées de grillages et de barbelés de près de trois mètres de haut la séparait du bâtiment. Néanmoins, le bombardement des envahisseurs avait ouvert de nombreuses brèches. Elle allait devoir emprunter l'une d'elles.

Taille repris son cheminement, la civière improvisée traînant derrière elle. Elle ne fit que quelques pas, quand elle aperçu soudainement des ombres humanoïdes, instinctivement, elle plongea au sol dans la mousse. Le sol entre la forêt de Taal et le terrain de manoeuvre Ignis était couvert d'une épaisse mousse verte particulièrement confortable la première classe se jeta dans les bras de Feith sans ménagement comme bien souvent elle le faisait, mais cette fois si ce n'était pas pour se reposer après une dure journée d'entrainement.

L'explication de son plongeons dans les épaisses mousses se trouvaient non loin d'elle. Une escouades de six soldats, se déplaçaient le long de la clôture du champ de manœuvre. Malheureusement elle n'eut pas le temps d'identifier l'appartenance des soldats qui ne semblaient pas parler le bas gothique et les bruits de pas s'approchaient immanquablement dans sa direction.

Il fallait réagir et le temps n'était pas en sa faveur, le pilote attendait dans la civière a quelques pas de là inconscient, aux portes de la mort et ses amis espéraient des secours médicaux. Taille sortis sa dague Waban offerte par son père à son entrée dans la garde, elle découpât une grappe de mousse qu'elle rependit dans ses longs cheveux noir, elle respirât profondément et leva lentement son visage déjà barbouillée de boue et de sang hors de son couvert pour identifier les patrouilleurs.

La jeune garde impériale poussât un soupire de soulagement en reconnaissant les uniformes Impériaux elle avait enfin atteint la sécurité relative du Quartier général, elle imita le Araçari pour alerter ses alliées en espérant trouver des soldats Élonith, mais ceux si ne réagirent pas au signal discret de l'oiseau exotique, alors elle releva un peu plus la tête de son trou et claqua des doigts, lorsqu'elle obtient l'intention de ses confrère elle distingua nettement mieux les patrouilleurs, Taille compris pourquoi ils ne l'avaient pas reconnu. Il y avait six soldats, Quatre semblaient appartenir au vingt-deuxième régiment de Tallarn et les deux autres qui se trouvait légèrement en retrait appartenait au trentième Harakoni Warhawks et étaient lourdement armées.

- Par ici ! j'ai un blessé par feith !
Répondre